comédie charmante, sur un thème bateau mais qui navigue joyeusement en évitant les écueils !
Eh bien, j’ai vraiment aimé ce drama qui se joue (un peu !) des codes de la romance habituelle ! Si on a bien l’héritier riche et la fille du restaurant de poulet, les personnages se différencient des clichés psychologiques habituels. La fille riche est drôle, intelligente et pleine de bon sens, l’employée n’a rien de l’héroïne chichiteuse à laquelle les dramas/romance nous ont habituées. La psychologie des héros garçons s’est elle aussi améliorée, et l’héritier fait montre rapidement de l’originalité de ses goûts en matière de mariage ! Le grand-père chaebol est plutôt sympathique et assez marrant ! Les deux tiers ont été vraiment agréables à suivre, on ne s’attarde pas indéfiniment sur les rebondissements et Dieu merci on échappe au traditionnel « je-t’aime-mais-je-te-quitte » car les personnages ont assez de bon sens pour ne pas y tomber ! Cependant j’ai trouvé les derniers épisodes plus faibles, l’opposition du grand-père paraissant tout-à-fait artificielle (il devrait voir un ophtalmo, ne pas avoir reconnu Ha Ri !! ). De plus la toute fin est un peu en queue de poisson, tant qu’à faire de la romance, autant aller jusqu’au bout et j’aurais bien aimé un peu plus de détails sur le côté concret (réaction du milieu des affaires, des employés de la boîte, des parents de Ha Ri, et surtout leur rencontre avec le grand-père !Mais il semblerait qu’il y aurait une deuxième saison, donc ça expliquerait cette fin !
En tous cas c’est un joli drama, un bon moment à passer sans pour autant sombrer dans la cucuterie intégrale ! Les acteurs sont très bons, particulièrement les femmes !! les dialogues aussi, c’est léger et drôle, et je le recommande pour se distraire d’une actualité désolante !
Uchronie qui remet un Roi sur le trône de Corée du Sud, avec une femme soldat de Corée du Nord.
J’ai été embarquée dans ce drama comme dans une traversée de tempête, comme quand le navire tangue et roule et menace à tout instant de couler !Je m’y suis mise dans le cadre de ma nouvelle et violente addiction à Lee Seung Ki(et naturellement il y est génial, mais j’y reviendrai) mais c’est le drama lui-même qui m’a emballée au sens propre du terme.
D’abord l’idée excellente de ce royaume constitutionnel de Corée du Sud. Ce n’était pas inédit, mais justement le souvenir d’ennui profond et de larmoiements de « Goong » m’en avait tenue éloignée malgré de nombreux avis positifs croisés ça et là. Mais pas d’ennui ici ! Le reconstitution de ce royaume fictif est excellente, on s’y croit vraiment. De rebondissements en complots, de déclaration de guerre imminente en enlèvements et assassinats divers, on n’arrête jamais !
La relation amoureuse entre le Prince et l’Officier des forces spéciales (dit comme ça, ça fait bizarre ! ) est très bien menée, pas du tout évidente au début, puis de plus en plus profonde et forte. Le Roi donne parfaitement l’image de l’homme de bonne volonté qui se heurte aux obstacles politiques et économiques d’une dure réalité.
Tous les personnages sont passionnants, le Capitaine d’une fidélité à toute épreuve, le Secrétaire général au cœur partagé, la Princesse frivole et en même temps durement touchée, sans oublier l’horrible Homme de l’ombre, vrai machiavel démoniaque, qu’on a envie de tuer tout de suite… mais alors plus de drama, car il est quand même l’élément moteur essentiel de l’histoire.
Je rajoute une bande son magnifique, des musiques variées, parfaitement adaptées aux scènes, et même les chansons sont belles et parfaitement discrètes !
Donc ce drama est parfait ! Parfait ? Non, la perfection n’est pas de ce monde !
Les défauts : Le Méchant frôle parfois la caricature et la vraisemblance de son pouvoir est parfois limite.
Les Nord-coréens sont d’une grande bonne volonté (on aimerait voir Kim Jong Eun comme ça ! ) frisant parfois le bisounours, Une certaine tragédie aurait pu être évitée, elle n’ajoute rien, sauf une obligation de pleurer (et j’ai pleuré ! )
La façon de parler bizarrement « gamine » de l’Officier !
Mais j’ai réfléchi à ces défauts minimes parce que j’ai essayé d’être objective, après avoir fini, parce que pendant, on n’y pense pas ! On fonce !
Un mot quand même sur Lee Seung Ki : encore une fois son talent dans l’émotion éclate dans les scènes émouvantes, l’expressivité de son regard est incroyable ! Frappé d’un chagrin immense, les larmes lui jaillissent positivement des yeux ! Son investissement est total, sa sincérité et sa justesse aussi !! Bref, je l’adore ! Mais maintenant j’attends de lui un rôle où il ne serait pas odieux au début pour finir dans la perfection totale !!
En conclusion, ce drama est très très recommandable !
La musique comme vecteur de la passion et de la rédemption
L'histoire de Oh Hye Won, femme de 40 ans à la brillante carrière qui tombe amoureuse de Lee Sun Jae, 20 ans, innocent (?!)et génie du piano...(merci Dramawiki) On dirait une banale histoire d'adultère, et c'est bien autre chose !!!En fait si l'histoire d'amour est très présente, il y a surtout une peinture au vitriol d'une société de la grande bourgeoisie coréenne corrompue jusqu'à la moelle, qui, sous couvert d'art et de musique, se remplit les poches.
L'arrivée inopinée de Lee Sun Jae, dans toute la pureté de sa jeunesse, de ses origines modestes et surtout de son amour inconditionnel de la musique, va provoquer un électrochoc en la personne de Oh Hye Won, captivée dès le premier moment, qui va se rappeler qu'avant elle aussi était musicienne et qui va se trouver à la croisée des chemins de son destin, devant un choix fondamental, qui ne sera pas gratuit, loin de là mais qui va la libérer. Surtout ne pas se fier aux images de pub des scènes d'amour, qu'on trouve sur Google, il n'y en a strictement aucune dans le drama, où l'histoire d'amour est traitée avec une pudeur et une délicatesse qui ne font qu'ajouter à sa force, car c'est ce qui va dynamiter cette société pourrie.
le 1er méga plus de ce drama : les acteurs, particulièrement ceux que j'ai nommés, absolument géniaux, (Yoo Ah In au piano .... d'ailleurs la scène la plus sensuelle est justement une exécution à quatre mains d'un morceau de Shubert). Le fait que Yoo Ah In soit lui-même pianiste aide beaucoup, même s'il n'a sûrement pas le niveau de celui qu'on entend, les scènes de musiques sont parfaitement crédibles, et on oublie un certain violon, ou un certain saxo... )
2ème plus : le scénario, original, et la véracité de tous les personnages, bien que j'ai trouvé la seconde partie un peu plus faible que le début, qui est d'une force et d'une intensité remarquable. On ne parle plus d'alchimie, là, mais de 100 000 volts entre les deux héros...
3ème plus mais aussi le premier si vous aimez la musique classique : une OST sublime, parfaitement interprétée, et IL N'Y A PAS DE CHANSON !!!! Shubert, Beethoven, Bach, Chopin, Dvorak et j'en passe se succèdent pour notre plus grand bonheur, avec une musique originale parfaitement en accord.
La réalisation est plus proche d'un travail cinématographique que dramaesque, sobre et efficace mais là se trouve le petit défaut : il y a des scènes un poil trop longues (la balade en moto dans les rues de Séoul, entre autres;) Il n'y a que seize épisodes mais quand même par moment je me suis dit que le format japonais (11) aurait été parfait, surtout que les intrigues et magouilles financières ne m'ont pas toujours parues très claires. Mais ce n'est qu'un détail, car j'ai été tout au long fascinée par la difficile renaissance de Hye Won, et par la découverte de l'homme droit et fort qu'est et sera Sun Jae. Je le recommande chaudement, mais ce n'est sûrement pas la romance habituelle du drama coréen de base, et les scènes d'amour (peu nombreuses mais parfaites, avec certains baisers... ) sont bien autre chose que les baisers UHU traditionnels.... (ça c'est l'argument ultime, hein ???)
Comment retrouver un travail quand on s'est arrêté des années ?
Ce qu’on ressent à regarder ce drama se rapproche du confort agréable et chaleureux d’une tasse de thé en hiver, au coin du feu, dans un fauteuil profond et confortable avec un bon livre et un chat qui ronronne à côté. On suit avec plaisir la relation amoureuse qui s’installe entre Dan Yi et Eun Oh, relation qui se construit paisiblement, sans crise, sans « je t’aime mais je te quitte » qui s’accepte et qui se manifeste ensuite au quotidien, ce qui est bien sympa : en effet, dans les dramas, le plus souvent, les héros s’avouent leur amour, s’en suit un baiser et (parfois)une nuit plus ou moins passionnée et ensuite… plus rien ! plus de bisous, plus de gestes de tendresses, comme si on avait dit : « l’amour, c’est fait, passons à autre chose ! » pas ici, Eun Oh n’arrête pas de montrer ses sentiments et si Dan Hyi a quelques instants de surprise, elle les accepte plutôt facilement et y répond avec bonheur ! Bref, ça ressemble aux débuts d’une vraie relation amoureuse.Mais heureusement il n’y a pas que ça dans ce drama ! Il y a la maison d’édition et son équipe de direction, composée de personnages pittoresques et très attachants, autant les hommes que les femmes, qui ne sont pas que des faire-valoir et c’est bien agréable ! Les liens qui se créent, les personnalités qui se découvrent créent un univers chaleureux et prenant. Et il y a tout ce qui concerne le travail de l’édition depuis le manuscrit jusqu’à la sortie et l’attente du chiffre des ventes, des commandes de réédition et le passage mélancolique au « pilon » où les livres retournés sont détruits. Et quel plaisir de voir et d’entendre des personnages qui aiment les livres, la littérature, les auteurs et qui en ont fait le centre de leur vie !
Autre aspect intéressant du drama, le rapport entre le travail et les femmes en Corée du Sud. Dan Hyi se trouve dans une impasse totale : elle a arrêté de travailler pendant 11 ans, et elle se heurte à la muraille invisible car elle ne rentre plus dans aucune des cases qui correspondent à la hiérarchie du travail en Corée du Sud. C’est plus qu’un plafond de verre, c’est une boîte en verre et c’est ahurissant à voir tout en étant plutôt anxiogène !
Tous ces fils s’entrelacent dans une intrigue harmonieuse, légèrement pimentée par le mystère de l’auteur disparu;
Les décors sont beaux, les images aussi, la garde-robe de Lee Jong Sun est une incroyable collection de manteaux !
et c’est pour ce genre de détail que j’aime les dramas tournés en hiver. De jolies trouvailles de réalisation, comme ces phrases aux changements d’épisodes, qui donne à entendre les pensées des personnages… Et quelle très jolie conclusion avec la citation de Sôseki : La lune est magnifique !
Les acteurs sont parfaits, naturels et chaleureux, touchants, ou drôles ou les deux. Un bémol pour le couple de débutants, surtout la fille, qui collectionne les clichés de la gourde de service dans les dramas ! Mais c’est un détail !
Donc, en conclusion, on n’en sort pas bouleversés, mais confortés, charmés, et c’est bien agréable.
L'éternité c'est long... surtout vers la fin...
Donc, j’ai fini Gobelin (oui je l’écris à la française ^^)et j’ai vraiment bien aimé.Alors, j’avoue que sans l’aura magique de Gong Yoo, sa grâce, son élégance, sa voix vibrante, son talent riche et varié, je ne sais pas si j’aurais tenu jusqu’au bout, le début était vraiment broussailleux et labyrinthique et il a bien fallu tout le drama pour finir par comprendre les tenants aboutissants de tout ce petit monde magique !
Bref, une fois franchis ces buissons épineux la suite m’a vraiment plu ! Toute une bonne partie du drama est tressée de tragique et de comique, avec la relation excellente et tordante du Gobelin et de l’Ange de la Mort jusqu’au moment où les réincarnations se révèlent et où la tragédie prend le pas sur la comédie, sans pour autant qu’elle disparaisse complètement : (les adieux de Wang Yeo, si bouleversants, qui se terminent sur le conseil de ne pas oublier d’étendre la lessive...)
L’histoire de l’Âme perdue, épouse du Gobelin m’a vraiment touchée, de sa naissance à sa mort, sa capacité à assumer un destin implacable, sa force et sa clarté d’âme, j’ai trouvé que c’était un très beau personnage et une belle idée scénaristique.
Mais l’actrice m’a souvent tapé sur les nerfs par son ton pleurnichard ou « petite fille », parlant toujours comme si elle était enrhumée… enfin, je suis très difficile avec les actrices coréennes, je l’avoue !
L’idée de la punition divine changeant les pêcheurs (graves, hein, pas les voleurs de poule ! )en Ange de la Mort, qui doit exister dans la mythologie coréenne parce que déjà vue, jumelée avec la problématique de la réincarnation, ça m’a aussi énormément plu ! Un bon point pour Lee Dong Wokqui est beaucoup remonté dans mon estime, surtout après l’avoir vu dans Life !
Il faut dire que je baigne dans la mythologie japonaise, et que chez eux aussi les yokaï et autres monstres peuplent le quotidien et les fantômes ne sont jamais loin ! Donc ça aide !
Je n’ai donc pas eu de mal à suivre tout ça et particulièrement le tout dernier épisode, où, je pense qu’il s’est passé bien plus de trente ans quand reviennent Sunny et Wang Yeo, enfin réunis grâce aux nombreuses lanternes magiques envoyées par Kim Shin ! On sent bien que le temps passe, dure, s’éternise pour Kim Shin, qui erre et traine sa solitude douloureuse, puis apaisée.
Et bien sûr que la nouvelle Eun Tak le reconnaît ! N’a-t-elle pas refusé le thé de l’oubli ? Ne le cherche-t-elle pas ? ça c’est une idée qui me plaît, et qui est bien consolante ! (cependant ça ne durera qu’une vie, ou même 3, et ensuite, la solitude éternelle pour Kim Shin… ça c’est moins drôle, mais peut-être remplira-t-il son éternité de bonnes actions ! )
J’aime beaucoup le personnage de Sunny,bien dans la ligne de Kim Sun, qui refuse l’oubli salvateur, mais qui maintient la punition de Wang Yeo jusqu’au bout, bien que Kim Shin ait fini par lui pardonner.
Toujours dans les compliments, la musique, vraiment belle, les chansons très supportables et même belles pour certaines, la beauté des images, l’élégance des effets spéciaux, … et la magnifique garde-robe de Gong Yoo, d’une classe et d’une élégance peu courante dans les dramas (d’ailleurs il doit avoir un costumier attitré, depuis longtemps, je m’étais fait la même remarque déjà pour Coffee Prince !)
Bon, les défauts : la longueur des épisodes, avec des review longs et inutiles, des pauses-regards, des ralentis excessifs (surtout dans les deux premiers épisodes), l’usage du bruit sonore des pas trop répété, une prise de son qui ne laisse rien passer des bruits secondaires (papier froissé par exemple) mais tout ça n’est pas grand chose, et surtout une fin un peu décevante après la magnifique, flamboyante et déchirante fin de l’épisode 13 !
Il fallait pourtant régler des questions, mais là il y avait un choix à faire :
retour ou pas pour Kim Shin ? moi, je suis radicale,ma fin :
il ne revient pas, la vie continue pour les autres, qui ont tout oublié (sauf L’Ange) le dernier départ de l’Ange aurait été celui de Eun Tak très longtemps après…. pour terminer sur la rencontre d’une autre Eun Tak, d’un autre Kim Shin, qui bien que ne se connaissant pas et n’ayant aucun souvenir l’un de l’autre, ne peuvent s’empêcher de tomber amoureux au premier regard…ce qui évite au malheureux Gong Yoo une éternité de solitude inéluctable, ce qui est long, surtout vers la fin, comme chacun sait !
La fin, je lai trouvée mollassonne jusqu’au départ de l’Ange et de Sunny, très réussi et touchant, alors que celui de Eun Tak ne m’a pas convaincue, trop long et surtout l’air de ravie de la crèche permanent de l’actrice me gênait, malgré le talent de Gong Yoo dont le chagrin était déchirant et profond.
Pourquoi fallait-il la faire mourir à ce moment-là ? je n’en vois pas trop la raison ! ça leur fait perdre 50 ans sans raison !
Une grossesse inattendue est un séisme...
Mi‑rae poursuit avec ambition sa carrière de développeuse de jeux vidéo dans une start‑up. Déterminée et indépendante, rien ne semble pouvoir arrêter son ascension... jusqu’au jour où elle découvre qu'elle est enceinte. Cette grossesse accidentelle va bouleverser sa vision du monde, mais aussi radicalement changer la façon dont la société la perçoit.Le film est un adroit mélange de réalisme social et de comédie. La réaction incrédule et outrée de Mi Rae découvrant sa grossesse donne une pétulance amusée au début du film. Puis l’accumulations de problèmes que rencontre la jeune femme nous fait percevoir et même ressentir avec elle le poids énorme et le bouleversement profond qu’entraîne cette grossesse. Ces 10 mois ( sans doute comptés en mois lunaires, normalement c’est 9 mois ^_^) vont être un véritable séisme (un « chaos », comme elle appelle le futur bébé) dans la vie de Mi Rae. Et pour nous, pour moi en tous cas, une plongée dans la réalité de la condition féminine en Corée. Il y a déjà toute une zone de flou autour de l’avortement dont il est difficile de savoir s’il est vraiment légal comme déclaré officiellement. Certes une grossesse inattendue génère toujours des changements profonds même chez nous, mais là elle se fait carrément virer de son travail où pourtant elle réussissait et avait un poste important. Ensuite la tradition familiale entre en jeu : la belle-famille voit très bien son arrivée comme employée à plein temps et gratuite dans la ferme … La naissance de l’enfant va être en même temps une renaissance de sa mère. Mi Rae est forte, et très lucide, elle sait que son enfant et elle devront affronter une société qui n’est pas conçue pour son cas, et que ce sera difficile, mais il n’y a jamais de misérabilisme dans ce film, jamais de pathos ou de victimisation. Au contraire on a confiance en Mi Rae, elle va s’en sortir !
Au final j’ai beaucoup aimé ce film, plein de vie et d’énergie, et une fois de plus, comparant mon expérience d’ancienne mère célibataire en France il y a presque 60 ans avec celle contemporaine de Mi Rae, je me trouve chanceuse d’être née dans mon hexagone français !
Jirisan, montagne sacrée de la Corée, pleine de mystère.
Ce que j’en ai pensé :Ce n’est pas innocent que les scénaristes aient choisi la montagne de Jirisan pour y planter leur histoire, car Jirisan est par excellence et par essence le cœur de la Corée, la montagne magique où les esprits se promènent, où on pratique encore le chamanisme, et des rituels réguliers.
Extraits d’un article de Géo magazine :
« C’est par ailleurs l’un des endroits du pays les plus riches en qi [l’énergie positive] et en spiritualité », analyse l’anthropologue "Benjamin Joinau, professeur de civilisation à l’université Hongik de Séoul.
« Nulle part ailleurs dans le pays, la symbiose entre le peuple et la montagne n’est aussi forte, insiste David Mason, professeur à "l’université de Sejong et spécialiste du sujet. C’est un haut lieu de syncrétisme entre bouddhisme, chamanisme et animisme. »
"En Corée, on naît, on vit et on meurt dans la montagne », assure un adage. Une exagération sans doute. Mais le trekking reste "quand même, et de loin, le loisir préféré de la population, malgré un temps disponible restreint – entre cinq et onze jours de "congés annuels. D’après une étude de 2016, 30 % des 51 millions d’habitants seraient d’ailleurs des randonneurs chevronnés. « Nous avons des vies très stressantes, il faut toujours être performant : c’est pour cela que nous aimons tant côtoyer les "sommets ! » rigole Kim Euy Gon, 50 ans, croisé sur l’un des innombrables sentiers du massif sacré.
Une fois qu’on a bien tout ça en tête, le drama prend un tout autre sens, car Jirisan est partie prenante autant que les gardes forestiers de l’histoire. Le réalisateur s’en est donné à cœur joie en vues époustouflantes des sommets, des forêts, des incendies, ou des inondations, nous faisant bien sentir que l’homme n’est que toléré parmi cette nature sauvage et grandiose. D’ailleurs on peut lui reprocher d’en avoir fait parfois un peu trop en cadrage bizarre et en allongement un peu excessifs de certaines prises de vues… Mais j’étais si heureuse de retrouver un lieu qui m’avait enchantée que je ne m’en suis pas plainte !
Le garde forestier Kang Hyun Jo a vécu un drame personnel dans la montagne, et depuis il ressent une communication particulière avec Jirisan…
Le réalisateur a privilégié les changements de temps , on passe très souvent du présent à un passé récent, ou plus ancien, ou encore plus ancien, et cela demande un peu d’entraînement au début. Je pense que le récit aurait gagné en clarté à être un peu moins haché et un peu plus linéaire, sans cependant abandonner complètement les changements d’époques qui sont indispensables vus les changements d’état des héros principaux.
L’histoire est très prenante, les soupçons se portent sur divers suspects, qui, peu à peu éliminés, nous mènent au final à la découverte du coupable. C’est une part du scénario que j’ai beaucoup aimée, car tout au long de l’histoire le fantastique et la réalité triviale ont été mêlés avec habileté, et la résolution de l’énigme nous ramène à ce qui a toujours justifié le crime : l’argent, la vengeance, terriblement humaine, jusqu’au moment où c’est la montagne elle-même qui va conclure le destin du coupable !
Donc en conclusion, je devrais dire que j’ai beaucoup aimé ce drama… sauf que les 10 dernières minutes ont tout fichu par terre ! ça ne m’étonne pas du réalisateur de Descendants of the sun » ou « Mr Sunshine », mais la (le ?) scénariste de Kingdom et de Signal aurait pu nous épargner cette fin ridicule !
Attention SPOILER :
Que Hyun Jeo se mette à respirer seul au moment où on le débranche, on peut passer, mais qu’on nous laisse croire tout un épisode qu’il est mort alors que … Oh ! mais qui est là ? Contemplant le lever de soleil ? mais c’est lui ! Bien vivant (hop un petit flash-back de 10 s montrant l’infirmière expliquant le retour à la vie ), cette vieille ficelle de faire croire à la mort de quelqu’un pour le montrer bien vivant ça a été usé et archi usé ! Mais le pire c’est Yi Kang, paraplégique depuis des mois, sans jamais parler de la moindre rééducation, ni d’un quelconque espoir de remarcher, hop !! la voilà debout, bien costaud ! Comment ??? Pourquoi ??? Ben on n’en saura jamais rien !
Et à côté de ça on accumule des flashbacks inutiles au lieu de donner un minimum d’explication à ces « miracles » !
En plus du ridicule achevé de ce happy end forcé, toute l’atmosphère du drama, de la puissance de la montagne qui peut faire du mal, du lien très spécial que s’est créé entre les personnages et cette entité magnifique qu’ils servent jusqu’au péril de leur vie, tout disparaît dans cette fin de romance à l’eau de rose !
Donc si vous regardez « Jirisan » arrêtez-vous 1/4 d’heure avant la fin !
La découverte de l’amour et de liens d’amitié qui seront les racines d’une vie d’adulte.
Je vais commencer par dire que le genre BL ne m’attire pas, non que les amours homosexuelles me dérangent, mais dans les quelques uns que j’ai vus, le plus souvent l’intrigue pauvre et la psychologie maigre ne servent que de prétextes à des scènes d’un érotisme soft.Mais pas ici ! Les deux héros ont une vraie personnalité, qui se découvre petit à petit, laissant entrevoir une enfance difficile, un deuil ineffaçable et la charge mentale d’un héritage à assumer obligatoirement pour Jae Won, qui sera bien moins solide qu’on ne l’aurait supposé, face à l’apparition inattendue d’un amour qui bouleverse tout. Quant à Ji Hyun, au contraire, cet amour va éclairer sa vie, lui permettre de s’affirmer, car il comprend tout de suite par intuition puis par raisonnement l’importance capitale pour lui de ce sentiment. Il l’assume sans se poser de questions oiseuses, et ne se laisse pas démonter par la réaction de fuite de Jae Won. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, c’est le plus jeune, le plus innocent qui va donner à l’autre la force de s’assumer.
Le réalisateur a eu la grande intelligence de placer la rencontre initiale et l’étincelle amoureuse dans le cadre de la mer, dont nul n’ignore la charge érotique symbolique, et qui en plus donne de très belles images, sans oublier le bruit envoûtant des vagues ! Ce n’est pas gratuit non plus que Ji Hyun découvre aussi le mondé de l’université, sa liberté, son ouverture, qui donne un cadre idéal à un épanouissement personnel. La réalisation est délicate, nous permet d’entrer sans brutalité dans le cœur et l’esprit des protagonistes. Les rôles secondaires sont bien écrits les personnages féminins ne sont pas des silhouettes insipides de faire-valoir mais sont réelles, particulièrement l’amie Ae Ri et la chef du club de surf. C’est une équipe de débutants, j’espère qu’on les reverra !
Bon jusque là, on se dirige vers un rama parfait ! Mais la perfection n’est pas de ce monde et je relève deux défauts à mes yeux :
- Une abondance de très gros plans, assez obscurs, qui rendent les scènes d’amour un peu trop indéchiffrables (ou alors c’est ma cataracte débutante ! ^_^)
- Et la fin m’a déçue, car en un épisode tout devient je ne dirais pas « rose bonbon » mais doré comme un couchant de carte postale ! Tous les problèmes si bien évoqués ont disparu, et la vie semble tout à coup d’une extrême simplicité ! J’aurais aimé (et je crois que c’est la première fois que je dis ça !) au moins deux épisodes de plus, avec la présence du père de Jae Won, de la famille de Ji Hyun, une réaction de l’environnement un peu moins bisounours que celle qu’on nous donne.
Ces deux (petits) défauts n’empêchent que ce soit un très bon drama dans le genre BL, pour la bonne raison que ça a failli ne pas en être un, de BL, mais simplement un drama sur la jeunesse, la découverte de l’amour et de liens d’amitié qui seront les racines d’une vie d’adulte.
Je le conseille fortement !
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Une jeunesse en déshérence confronté à la violence...
C’est un film qui ne laisse pas indifférent, au contraire, tant par sa violence que par les problèmes qu’il traite : une jeunesse en déshérence, sans repère, totalement abandonnée à elle-même. Les jeunes héros ont-ils des parents ? On n’en sait trop rien, ils sont tout à fait absents… Se Jin est non seulement livrée à elle-même mais aussi affligée d’un esprit auto destructeur qui la pousse à créer des situations de plus en plus dures pour elle. Elle se précipite tête la première dans des choix de plus en plus hasardeux, le premier étant de se faire mettre enceinte afin de demander de l’argent au géniteur… Sa rencontre avec une autre fille, Hani, qu’elle fascine absolument, et avec deux hommes plus âgés va entraîner une suite d’évènements qui la conduiront au bord du gouffre… le climat du film est fait de violence physiques et psychologiques, avec de temps en temps la pause presque poétique des balades de Se Jin sur son skate, où elle devient elfe, seul endroit où son amour de la liberté ne se manifeste que par la beauté est non par la violence. Le réalisateur, acteur lui-même, a choisi de faire éclater les couleurs en opposition à la noirceur du sujet… Les acteurs sont très justes et crédibles, particulièrement Lee Yoo Mi dans le rôle difficile de Se Ji,.Au final, film intéressant, prenant, mais dérangeant, et il m’a été difficile de me sentir en empathie avec Se Ji, et son attitude de révolte brute anarchique.
Les gens qui bossent dans l'ombre peuvent devenir des héros.
Je viens de voir (et revoir pour le 1) trois épisodes de Woman with a suitcase, et j'y suis complètement entrée, mais le démarrage est quand même confus, les flash-backs pas toujours évidents, les intrigues croisées nombreuses et par scènes très courtes, la deuxième vision du 1 n'a pas été inutile ! !Ceci dit c'est très intéressant, pour les personnages (particulièrement l'héroïne dont je n'étais pas sûre de pour voir l'endurer au début ! Heureusement elle change ! )les acteurs très bons.
L'intrigue je ne sais pas encore je n'ai vu que 3 épisodes je sens bien que l'essentiel est à venir !! Et la relation entre Hamburger et Cha machin est tout à fait réjouissante, elle me rappelle ces comédies américaines des années 40/50, avec Cary Grant et Katharine Hepburn, avec une relation d'opposition complice chien/chat pétillante d'esprit et d'humour !
j'aime beaucoup l'héroïne Geum Jo, (c'est assez rare chez moi !! ) bien qu'au tout début je l'ai trouvée parfaitement détestable ! Elle me fait penser à Mae Ri (Princess Prosecutor) sauf que là, heureusement, elle ne met pas 8 épisodes à évoluer !! mais elle a un grand courage et une belle faculté à se remettre en question et reconnaître ses erreurs !
Mais l'espèce d'horrible bonhomme, le président Lee, qu'on a envie de piétiner joyeusement, c'est bien lui aussi qu'on aurait volontiers étripé dans Signal, non?
Il faut que cet acteur fasse gaffe : il va y en avoir qui vont lui faire sa fête au coin d'une ruelle sombre un soir de nuit sans lune !!
Avis final :
J’ai fini hier Woman with a suitcase, et j'avoue que le dernier épisode a fortement tempéré mon enthousiasme pour ce drama ! Non à cause de l'absence de conclusion évidente entre les deux principaux acteurs (au contraire, j'aime assez que ce soit le travail et la force d'indépendance de cette femme qui soient mis à l'honneur, plutôt que la recherche acharnée d'un mari ! )non pour ça donc, mais pour le côté brouillon de l'évolution des personnages...
Spoiler:
Le Président Lee est en prison... et 20 s plus tard il s'entraîne au golf... l'implication du NIS est vraiment floue et peu crédible (ou alors je n'ai pas tout compris ) le départ de Ma chez les procureurs n'est pas expliqué (encore une fois il y a eu des moments où, même en français, je ne voyais pas à quoi cette suite de mots correspondait ! )et surtout le retour de la jeune sœur du côté lumineux de la Force, s'il est sympa, est aussi un peu rapide, parce qu'on survole assez vite les galères (méritées ! ) qu'elle traverse après sa chute !
Tout ça pour dire que cette fin me laisse un sentiment mitigé de légère déception ! Mais malgré tout les 15 autres épisodes sont très bien (avec quand même des trucs vraie vie des dramas : Hamburger qui devrait être menotté à son lit d'hôpital et qui s'y balade tout à fait librement !! , où les manifestations bruyantes du public dans le prétoire sans que le juge dise quoi que ce soit... ) mais cela ne rompt pas le rythme, ni ne nuit à la tension de l'intrigue !
Au total je ne sais pas si je le mettrais dans mon top 10, mais il pourrait être à la 11è place !!
Deux chemins qui se séparent, se retrouvent, se croisent et continuent d'avancer
L’histoire tourne essentiellement autour de deux personnages : On Jun Young (Seo Kang Joon) et Lee Young Jae (Esom). Il se rencontrent à 20 ans, par le hasard d’un rendez-vous organisé entre étudiants. Tous les deux marginaux (elle n’est pas étudiante mais apprentie coiffeuse) et lui brillant aux études, mais introverti, n’aimant que la planification et l’ordre et portant grosses lunettes et appareil dentaire. Ils vont commencer une relation amoureuse, véritable tsunami sentimental chez Jun Young, mais Young Jae y mettra brutalement fin, on ne saura pourquoi que longtemps après… Ils se revoient 7 ans après, toujours par hasard…Ce que j’en ai pensé.
En écrivant le synopsis je me rends compte à quel point le passage du temps est primordial dans ce drama ! Le Temps joue à la balle avec les deux personnages principaux, les faisant rebondir encore et encore…
Le fond de l’histoire, c’est ce qu’on est à 20 ans, et ce que la vie, par ses coups durs, nous fait devenir.
La rupture à 20 ans va pousser Jun Young à modifier fondamentalement ses choix de vie, abandonnant les études pour entrer dans la police, mais une autre rupture le fera partir dans une toute autre direction.
Il en est de même pour Young Jae, c’est un brutal accident qui la pousse à rompre à 20 ans et sa vie devient autre.
Ce drama est la belle démonstration des effets successifs des évènements subis, des choix qu’ils impliquent, sur les personnages et par répercussion sur leur entourage. On a envie toujours de se dire mais pourquoi fait-il(elle) ça ? mais en fait, il n’y a aucune raison ! Soit qu’on ne maîtrise pas du tout ses sentiments, de la naissance de l’amour à sa décroissance et disparition, soit qu’on n’ait pas d’autre choix que de subir au mieux les chocs de ce qui nous tombe dessus !
Le scénario de ce drama ne répond pas du tout au scénario classique, car la fin reste dans la ligne générale : il n’y a rien qui soit définitif dans la vie, à part la mort, et tout peut changer, les envies, les ambitions, les amours, comme le cours de l’eau que la chute de blocs ou la main de l’homme fait varier sans cesse. Le seul choix, c’est la façon de maîtriser l’obstacle.
Bref, toute philosophie mise à part, j’ai beaucoup aimé ce drama, et particulièrement le scénario, qui maîtrise parfaitement la narration en nous laissant dans l’ignorance de ce qui arrive à l’un pendant qu’on suit l’évolution de la vie de l’autre, ignorance qui sera comblée par la suite en utilisant parfaitement les souvenirs, les retours en arrière dont, pour une fois on n’abuse pas trop. J’ai aimé aussi le minimalisme des explications, seuls quelques images fugaces, le souvenir d’une phrase laissent entrevoir les sentiments et les doutes du personnage.
le personnage central est On Jung Young, et le voir devenir adulte, acquérir maturité et s’accepter peu à peu est vraiment captivant ! Je ne veux pas spoiler, mais les trois étapes de sa vie sont superbement filmées, écrites et interprétées, avec en prime un joli voyage au Portugal !
Et là je parle du talent magnifique des acteurs, qui, avec peu de mots mais une belle intensité, des regards parlants, nous font partager leurs pensées.
Seo Kang Jeon et Esom sont absolument parfaits, et j’y ajoute Lee Yoon Ji, l’adorable amie d’Esom que la vie va durement éprouver. Le reste de la distribution est très bon aussi (Yang Dong Geun, frère d’Esom, ) .
C’est un drama où il faut accepter de ne pas sauter des passages pour « savoir » parce que la façon de le découvrir est aussi importante que la découverte elle-même ! Il faut se laisser prendre, et ne pas s’attendre aux habituelles ficelles narratives du genre (ce doit être pour ça que je l’avais abandonné une première fois, merci à Seo Kang Joon de m’avoir poussée à le reprendre ! )
Certains disent la fin frustrante, et je le reconnais tout à fait, mais pouvait-elle être autre, juste pour nous faire plaisir ? Là, elle est en accord avec le reste du drama, et la dernière image figure parfaitement la symbolique du chemin de la vie dont on ne souhaite que la vivre au mieux et en paix avec soi-même.
La musique est belle, je n’ai pas remarqué de chansons désagréables…
Donc, vraiment à voir, mais avec l’envie de découvrir un autre univers dramaesque.
Un prêtre au tempérament coléreux démantèle un gang mafieux
Tout de suite le gros reproche : 20 épisodes c’est 3 de trop au moins ! Et que c’est dommage !!! On a manqué de peu un chef d’œuvre de drôlerie, d’émotion et de suspense !Avec un talent bien particulier aux Coréens, on a là un mélange très équitable de comédie burlesque, de critique au vitriol de la société coréenne sur la toile de fond d’une enquête policière. Plusieurs fois les personnages confrontés à la corruption diront « Normal ! On est en Corée du Sud ! »
Et alors les scénaristes se sont lâchés, on a droit à tout, au pipi/caca/vomi à une dose jamais atteinte à ma connaissance, à des combats très bien construits où la formation au taekwando de Kim Nam Gil éclate(il m’a rappelé mon cher Dea Gil ) , à des rebondissements nombreux (un peu trop) et à des dialogues extrêmement drôles, comme aussi plein d’émotion.
L’énorme plus du drama, c’est Kim Nam Gil, à qui les longs manteaux noirs et le col romain vont particulièrement bien, qui emmène tout le drama à fond de train, et qui sait parfaitement nous faire rire par ses réparties ou nous serrer la gorge d’émotion à l’évocation du passé terriblement douloureux qui l’a conduit à la prête!se. Mais il a en face de lui d’excellents seconds rôles, le policier corrompu qu’on lui colle aux fesses pour l’empêcher d’agir, la bonne sœur ancienne joueuse de Go professionnelle, la procureure corrompue elle aussi mais qui ne peut s’empêcher de l’aider, le chef de gang ancien boxeur, la jeune fliquette pleine d’enthousiasme et qui tombe dans ce nid de pourris en se demandant ce qu’elle fait là… J’ai eu de vraies crises de fou-rire, comme rarement, et souvent. Je me suis demandé pourquoi les scénaristes avait choisi de faire du héros un prêtre catholique, je pense qu’ils ont trouvé là le moyen d’évacuer la romance, parce qu’il n’y en a pas, sauf un début peut-être mais qui n’est pas du tout ce à quoi on se serait attendu !
J’ai beaucoup aimé la bande son, pleine d’humour, bien en accord avec le scénario, ironique par comparaison avec les scènes et les personnages.
Les personnages, justement ! Ce sont de vraies caricatures, mais peu à peu on découvre en eux suffisamment de psychologie et de profondeur pour être plus que crédibles, et la bonne idée c’est de faire du flic et de la procureure corrompus des personnages sympathiques malgré tout. Bon, il y a aussi de vrais méchants, dont certains sont méchants et ridicules, d’autres méchant et bête, d’autres juste très méchants ! Et c’est sûr que tenter de faire triompher le bien n’est pas un travail de tout repos !
Les acteurs sont remarquables, Kim Nam Gil déjà cité, Kim Sung Kyun, le policier qui a été bon mais qui s’est laissé corrompre, est parfait de naturel et de justesse, sachant laisser voir en un simple regard tout un monde d’amertume et de remords, pour passer à la comédie rigolote à la minute suivante. La palme aussi à Lee Ha Nee, procureure totalement hors norme, un rôle de femme comme je n’en avais jamais croisé dans un drama : fonceuse, parlant un langage cru, d’une ambition sans faille mais qui n’a pas perdu son humanité et qui sait parfaitement voir d’un coup d’œil les sentiments de la jeune fliquette, sans oublier Go Joon, chef de gang assez effrayant mais avec des moments laissant entrevoir une profondeur inattendue. Ils osent le burlesque dans leur jeu, et ça passe très bien ! Le scénariste(à qui on doit Chief Kim, ne l’oublions pas !! ) fait intervenir une galerie de seconds rôles formée de figures improbables d’acteurs archi-connus qui font juste un guest mais d’une drôlerie incroyable, comme le chef des Russes, ou le gourou de l’inénarrable secte qui vient mettre son grain de sel.
Le défaut, et j’y reviens, c’est la longueur ! Certains gags sont hilarants la première fois, moins quand c’est la seconde édition et c’est bien dommage ! Il n’empêche que je conseille fortement ce drama, qui m’a fait passer un excellent moment sans une seconde d’ennui !
Deux âmes perdues qui s'aideront à revenir à la vie...
Ce drama m’a peu à peu envahie et retenue devant mon écran, puis a empli mon esprit d’interrogations, et mon cœur d’empathie…Les personnages sont nombreux, leur relation pas évidentes, il n’est pas simple d’y entrer, surtout qu’on entend souvent la voix intérieure d’une femme qui nous parle d’elle et de ses angoisses pendant que nous voyons vivre d’autres gens, ou que des textos d’autres téléphones s’affichent… Mais dès le 2è épisode j’y étais, et quand la voix de Bu Jung parlait, c’était comme si c’était dans ma tête, et que je me promenais, invisible, parmi les gens de l’histoire…
Les personnages sont différents des stéréotypes habituels. La belle-mère part pour être odieuse (classique ! ) puis va révéler une profonde générosité et une vraie bonté, mais elle ne devient pas un ange, elle est toujours casse-pied et continue à trouver sa belle-fille indigne de son fils !
Le personnage qui m’a fascinée, c’est Kang Jae, qui s’est construit une armure de cynisme, pour qui l’amour ne se mesure que par l’argent qu’on dépense pour lui, jusqu’au jour où son cœur se réveille en entendant sangloter une inconnue dans un bus…
Petit à petit, une relation de confiance s’établira entre Bu Jung et Kang Jae, qui va se muer en amour… Mais rien à voir avec la romance habituelle, il est difficile de définir leur relation sans l’abîmer, tant elle est décrite avec délicatesse, presque sans mots, sauf quand chacun finit par confier à l’autre ce qui lui est le plus lourd à porter, mais sans définir leur sentiment l’un envers l’autre…
Nous suivons cette évolution, entrelacée avec les histoires des autres personnages, le père de Bu Jung (remarquable Park In Hwan) sa belle-mère, son mari, et d’autres encore, elle fait comme un fil d’or qui court dans une tapisserie multicolore…
Les personnages côtoient des gens qui se font d’eux l’idée vulgaire habituelle d’une relation entre une femme mariée et un jeune homme, mais comme ils sont loin de la vérité ! Seul le chef du club d’hôtes a un éclair de lumière « si ça se trouve ces deux-là s’aimaient… »et la trivialité basse de ces pensées et jugements ne fait que mieux faire ressortir la beauté pure et claire de ce qu’éprouvent ces deux êtres qui émergent peu à peu de leur enfer.
Les acteurs sont parfaits, on sent chez Jeon Do Yeon le poids de la douleur, mais une colère couve, elle se tient constamment au bord du gouffre qui l’attire de plus en plus. Ryoo Jeoon Jeol incarne avec justesse un homme cadenassé, cynique et qui se pense froid et détaché mais qui pourtant tendra la main à Bu Jung, presque malgré lui. Park Byung Eun est l’homme à l’âme droite mais au cœur très tourmenté par un amour ancien, personnage discret, mais si attachant.
La fin… magnifique, déchirante, mais paisible, douloureuse, mais apaisée, souriante sous les étoiles… Elle ne pouvait pas être autrement, et pourtant elle nous laisse assoiffés du désir inassouvi des héros, et éblouis par leur acceptation paisible de la situation où le Destin les a menés. C’est la sublimation parfaite de l’amour, dont seulement savoir qu’il existe suffit à illuminer la vie.
Bref, j’arrête, parce que sauf à faire plein de spoilers, je ne peux rien dire de plus. Alors si vous n’aimez que la romance classique, laissez tomber ! Rien de classique là dedans. Le drama a été tourné en pensant « cinéma » c’est en fait un très long film… Mais quel film !
La rédemption par l'amour, classique, mais c'est jang Hyuk et Lee Da Hae !
Ce que j’en ai pensé :"Robber" est un drama coréen en 16 épisodes,qui m'a attirée par le fait que c'est Jang Hyuk (Chuno, Thank you)qui y tient le rôle principal et que c'est Lee Da Hae ( Chuno, My Girl) qui est sa partenaire. Mais tout de suite j'ai été accrochée par l'histoire et les personnages
Kwon Ho Joon (Jang Hyuk) est un petit escroc qui vit de l'argent qu'il soutire aux femmes, léger et cynique jusqu'à ce qu'il soit confronté à la réalité brutale. Au début il est pris à la gorge par des truands à qui il doit de l'argent.
Jin Dal Rae est une une jeune veuve qui a une fille de 5 ans et qui vit avec sa belle-mère (mais pas de vile morue ici, les deux femmes s'aiment beaucoup)
Bien sûr ces deux-là vont se rencontrer, il voudra l'escroquer mais Cupidon veille !! Alors il va vouloir changer de vie et là les difficultés sérieuses commencent : il n'aura pas trop de 16 épisodes pour remonter du trou de vase où il était embourbé !! Le sens général de ce drama pourrait être : rien n'est gratuit, tout se paie et parfois le prix est fort, mais la seule issue en est l'acceptation. Le personnage est très intéressant car même mauvais il ne l'est pas entièrement, aux pires moment, il nous fait sourire, et même en pleine rédemption, il ne peut s'empêcher de succomber par moment à ses démons !! Il est tout en nuances, de la dureté la plus froide à la bonté, il surprend souvent, et touche aussi beaucoup, car on sent qu'il "y a du bon en lui", comme dirait quelqu'un !!
Il y a pas mal d'humour, des dialogues drôles et touchants. Les interprètes sont parfaits : Jang Hyuk a la capacité de passer du rire aux larmes(j'en ai peu vu qui pleure aussi bien !! ) avec une sincérité étonnante, et de communiquer les émotions et les douleurs (ou les mauvaises intentions) de son personnage avec finesse, dans un regard ou un sourire. Il a un charisme incroyable. Il incarne très justement les personnages torturés en quête de rédemption, ou de sacrifice !! Lee Da Hae est parfaite aussi, belle, touchante (la scène où elle rêve de la mort de son mari)partagée entre les sentiments qu'elle ne peut renier et la colère et la déception, soutenue par sa générosité et sa bonté naturelle.
D'autres intrigues viennent se nouer avec celle de Ho Joon et Da Rae,
Spoiler:
(Jin Gu et son père le gangster, le retour de l'amour pour la belle-mère, et surtout Man Du, l'ami)
qui rajoutent peu à peu des épaisseurs d'humanité et de complexité. Ce drama à tiroir est tout sauf évident, et en plus du thème du pardon et de la rédemption d'autres thèmes importants sont abordés très finement,
Spoiler:
comme l'homosexualité,(et là on aperçoit sa réalité sociétale d'une façon tout à fait forte) l'épouse battue, le banditisme.
Mais il y a toujours ou presque un clin d'œil, un sourire qui vient contrebalancer la dureté d'une scène, car la violence est souvent là, et sans fard.
Jin Gu, homme froid et dur va s'humaniser, et apprendre à aimer, mais là aussi il y aura un prix à payer (cela m'a rappelé le Petit Prince et le Renard : même si on souffre on gagne à se laisser apprivoiser)
Les rapports de Dal Rae et de sa belle-mère, (vraiment extraordinaire de sincérité et de tendresse) sont très finement analysés, et laissent entrevoir les rapports familiaux en Corée, entre le devoir et l'amour sincère.
Il y a d'ailleurs dans ce drama des touches de réalisme peu rencontrées en général, et sauf la collection incroyable de manteaux de Ho Joon supposé être SDF, on oublie bien souvent la vraie vie des dramas pour la vraie vie tout court !
Une mention à Man Du, l'ami de toujours, loin de n'être que le faire valoir de Ho Joon, et surtout à la gamine Sondae, tout à fait craquante (les gamins coréens sont incroyablement talentueux !!)
Et la fin, et bien à mes yeux elle est parfaite !!
Spoiler:
Pas de guérison miraculeuse, pas de coup de théâtre genre conte de fée, mais la vie, simplement le choix de la vie avec l'acceptation que nul ne sait le jour ni l'heure où le destin sonne à la porte.
La bande son est très belle, pas du tout intrusive, de très jolies chansons que l'on peut apprécier jusqu'au bout car elles ne nous saoulent pas !
Un (petit) bémol : les épisodes 13,14 et 15 auraient gagné à n'être que deux au lieu de trois, car on tire un peu trop sur la corde sensible, mais vraiment c'est un défaut mineur.
Les prisons intérieures sont les pires...
J’ai beaucoup aimé, comme le plus souvent ce que j’appelle (avec humour !) les dramas dépressifs, mon étalon de mesure étant l’excellentissime « My mister ».My liberation notes souffre un peu, à mes yeux, d’une difficulté de départ à mettre les choses en place, particulièrement concernant la fille aînée dont j’ai eu un peu de mal à comprendre les motivations ! Il est clair que leur vie, à chacun des trois, ne leur convient pas, et qu’ils cherchent chacun à leur façon comment se sortir de ce marasme qui est plus dans leur tête que dans la réalité quotidienne. Il va se passer quelques évènements qui vont cristalliser ce désir de se libérer de ces chaînes invisibles !
L’obstination de l’entreprise où travaille Yom Mi Jong, à vouloir lui faire intégrer un club, matérialise ce pouvoir extérieur écrasant ! La rencontre des deux seuls autres personnes dans son cas sera le départ d’une démarche de libération ! En passant, si les entreprises coréennes sont réellement comme ça, obligeant leurs employés à pratiquer un hobby en dehors du travail, mais dans le cadre de clubs gérés par l’entreprise, c’est tout simplement horrible ! Et ce qui l’est plus encore c’est que tout le monde l’accepte comme la normalité, tout le monde, non… sauf trois irréductibles !
Le fil rouge de l’histoire est la relation qui va s’instaurer entre M.Gu et Mi Jeong, relation très différente des romances dramaesques habituelles, et au travers de laquelle on va découvrir qui est réellement cet homme mystérieux !
Comme toujours on entrevoit le rôle de la famille, des parents, ou des fratries, souvent tyranniques, mais parfois aussi généreuses et ouvertes (la mère de la famille Yeom…) Le caractère original de la sœur aînée donne lieu à des situations à la fois cocasses et touchantes par leur maladresse… Le fils, son ambition est d’avoir une voiture, et sa joie délirante quand on lui en prête une, luxueuse, et encore une fois très drôle et aussi émouvante !
Il faut se laisser prendre par l’ambiance, l’atmosphère du drama, à la fois banale et très spéciale par les personnages très intelligemment écrits qui, dans des situations triviales ont des réactions personnelles particulières et fortes.
Le drama est soutenu donc par son écriture, sa réalisation classique mais intelligente et précise, mais surtout par un casting génial !
J’ai adoré voir Lee Min Ki oublier le héros romantique pour un très beau personnage à contre-emploi, dans lequel il donne toute la mesure de son grand talent ! Celui qui soutient aussi tout le drama, c’est sans conteste Son Suk Ku (M.Gu) qui joue magnifiquement de son mystère et de l’ambiguïté de ce héros souvent négatif, mais fascinant, et dont l’impact sur chacun sera déterminant !
Kim Ji Won lui donne parfaitement la réplique et sait, elle aussi, nous faire ressentir ses doutes, ses interrogations et sa recherche d’une liberté intérieure.
Le reste la distribution est à l’avenant : Lee El, la sœur aînée dont parfois on se dit qu’elle est un peu fêlée, le père, Cheon Ho Jin, qui ne dit pas plus de 10 phrases mais dont la présence soutenue par sa longue expérience est puissante, les amis du fils, les collègues de travail, et particulièrement Li Ki Woo, que je n’avais croisé que dans des personnages fort antipathiques, incarne ici un père veuf aux prises avec une ado en pleine période de puberté avec beaucoup de délicatesse et de finesse.
Je ne peux pas dire grand chose de l’OST, ce qui signifie que pour moi elle est parfaite du moment que je ne m’en souviens pas !
La fin ? Ouverte et sans une once de guimauve ou de fleur bleue, il n’y a ni résilience miraculeuse ni rédemption mélodramatique, mais la sensation que tous ont enfin trouvé leur place !
Je conseille fortement ce drama, à ranger dans la catégorie des « Misaeng », « My mister », « the third charm » ou « Reply 88 » !