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Mignon
Pour une fois, nous avons droit à un BL thaïlandais qui ne nous gave pas avec des longueurs inutiles. Et pour cause, il n'y a que 8 épisodes qui ne dépassent jamais 30 minutes, et d'ailleurs, si on coupe les génériques de début et de fin ainsi que les récap des épisodes précédents et du suivant, ça réduit encore la durée. On n'a donc pas le temps de s'ennuyer, ce qui est un premier point positif.L'originalité du scénario est aussi un aspect que j'ai apprécié. Attention, quand je dis "originalité", ça n'indique pas une absence de clichés - parce que des situations convenues, à commencer par les bisous accidentels et très improbables qui durent plus de 10 secondes, il y en a à la pelle. Je fais allusion au fait que l'histoire se passe dans le milieu professionnel, avec des adultes dont l'un est tailleur et l'autre est l'héritier d'un homme qui a trahi le père du premier, et qui souffre en prime d'une phobie l'empêchant de sortir de chez lui. Des éléments intéressants qui, s'ils ne nous surprennent pas des masses, ont le mérite d'apporter un vent de fraîcheur dans le paysage des BL thaïs, prouvant que la Thaïlande est désormais bien décidée à nous offrir des scénarios diversifiés. Cela a droit à quelques encouragements, du moins à mon sens, quitte à redevenir sévère plus tard, quand le marché sera suffisamment inondé de scénarios hors-universitaires et qu'on aura vraiment de quoi comparer.
Je ne dirai pas que les deux acteurs sont particulièrement doués, par contre ils sont très à l'aise dans les scènes intimes, pas de bobine gênée, d'air débile ou d'hésitations ridicules. Là encore, une nette progression appréciable et comme l'ont déjà mentionné les précédentes critiques, les voir torse nu est un plaisir pour les yeux. Leur romance est mignonne, elle ne vole pas très haut mais ce n'est pas non plus ce qu'on lui demande.
Là où le drama a réussi à me surprendre, c'est sur l'angle de la rupture familiale. L'approbation des parents et la réconciliation sont souvent un thème important, d'ailleurs la famille est une des valeurs fondamentale de la Thaïlande. Ici, le père de Nawee est un parfait connard, et sa belle-mère et son frère légitime ne sont pas en reste. Alors je ne suis pas très sûre que la décision de Nawee de rompre avec sa famille toxique soit bien perçue en Thaïlande (d'habitude on trouve un procédé scénaristique pour que tout rentre dans l'ordre), mais pour un oeil occidental comme le mien, cette décision m'a semblée tout à fait appropriée et plutôt inhabituelle, dans le bon sens.
Sinon, je dirais que cette petite série reste plutôt convenue et assez vite oubliable, mais suffisamment agréable pour passer un moment sympa. Le court format ne m'a aucunement dérangée dans la mesure où cela permet de se concentrer sur l'essentiel. Il y a clairement un effort pour nous proposer un scénario différent et un peu plus adulte, en bref, ne crachons pas dessus.
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Une excellente romance, drôle et intelligente
Je suis tombée sur cette romance un peu par hasard, parmi une liste de séries taïwanaises sur Viki. Il faut reconnaître que les Taïwanais ont l’avantage de nous offrir des dramas souvent originaux, modernes et au jeu d’acteur relativement spontané si on le compare à plusieurs de leurs voisins. Et je ne regrette pas un instant d’avoir découvert cette pépite qui joue avec les codes de la romance tout en présentant plusieurs niveaux d’analyse, à la manière d’un millefeuille vraiment sympathique et savoureux.Zhen Xiao En est une jeune femme travaillant dans une petite maison d’édition spécialisée dans les romances très stéréotypées, mettant en scène le cliché du « PDG autoritaire » à toutes les sauces. Pour se détendre, elle fantasme elle-même sur He Tian Xing, le beau PDG pas si autoritaire de l’immeuble en face. Coincé au cœur d’une lutte de pouvoir au sein de l’entreprise familiale, ce dernier tombe (ou est poussé ?) du toit de l’immeuble. Bien qu’il soit gravement blessé et dans le coma, il touche le poignet de la jeune femme qui le croise pendant qu’on déplace sa civière lors d’un transfert. Xiao En tombe à son tour dans le coma et se trouve transportée dans l’univers d’un roman où le PDG autoritaire appelé Si Tu Ao Ran possède les traits de Tian Xing, et où elle se rend compte que l’héroïne de l’histoire est l'une de ses collègues, une pure et naïve jeune fille destinée à vivre la romance écrite par l’auteur, tandis qu’elle-même doit incarner une antagoniste. Connaissant par cœur les ressorts de ces histoires stéréotypées, Xiao En est bien décidée à en changer le cours et à vivre sa romance avec le beau PDG. En filigrane, les complots et les coups bas continuent à se produire dans la réalité.
J’ai adoré cette histoire, non seulement parce qu’elle ne cesse de jouer avec les codes et de s’en moquer, mais également parce que chaque épisode (ou presque) a réussi à me surprendre. Que ce soit par un dialogue intelligent, la tournure de certaines scènes, une réponse de l’héroïne qu’on n’attendait pas forcément, ou encore le niveau d’analyse sur les clichés des romans d’amour et des dramas, la série révèle une profondeur qui nous fait réfléchir, non sans tendresse et humour au passage, sur ces romances qui font vibrer notre cœur. Ajoutez à ça des acteurs efficaces (et tout particulièrement le héros drôle et sexy en diable), une héroïne forte et indépendante, des personnages loin d’être unidimensionnels et même une « méchante » dans le monde réel à qui on épargne des dialogues simplistes et qui parvient à émouvoir, et vous obtenez un drama qui vaut sans conteste le détour.
L’héroïne est attachante, déterminée, intelligente, et surtout elle ne se laisse pas faire. Si au début elle rêve du beau PDG d’en face comme nous le ferions toutes, l’occasion de vivre cette romance avec un ersatz de celui-ci dans une réalité parallèle puis de devoir interagir avec le « vrai » après son réveil permet aussi d’aborder de façon intelligente la question des frontières entre réalité et fantasme, d’autant que les deux hommes n’ont pas du tout la même personnalité. Quand la copie est devenue réelle, le seul amour de sa vie, tandis que le modèle est devenue la copie, on vit avec elle la douleur de sa perte et de son deuil une fois revenue dans le monde réel. De quoi nous torturer les méninges, et de nous faire réfléchir au jeu des apparences et à ce qui sépare un homme "idéal" et un être de chair et de sang. L'acteur jouant le PDG s'en sort d'ailleurs très bien en incarnant deux personnalités différentes, tour à tour amusant et émouvant, sexy et strict, mais attachant dans tous les cas, et l'on comprend aisément que l'héroïne ait craqué sur lui pour autre chose que sa belle figure.
L’ami du beau PDG dans le monde du roman est aussi particulièrement touchant. Incarnant le « 2nd lead » condamné à tomber amoureux de l’héroïne de façon unilatérale, et devoir sans cesse donner sa bénédiction aux tourtereaux sans jamais voir de fin heureuse à sa propre histoire, il va se révéler plus intéressant et surprenant qu’on ne s’y attendait. L’occasion d’évoquer au passage le processus d’écriture et de nous interroger sur ce que deviennent les personnages une fois que le livre est refermé. Je pense sincèrement que les scénaristes disposaient de l'espace et du contexte idéal pour prendre davantage de risques le concernant, dommage qu'ils n'aient pas été jusqu'au bout de l'idée, malgré tout ça ne m'a pas empêchée d'apprécier l'histoire et la fin satisfaisante qui lui est réservée.
Voir un héros ou une héroïne transporté(e) dans un monde parallèle n’est pas nouveau dans les séries, mais la manière dont le sujet a été traité rend l’histoire originale et sympathique. Tant l’humour que l’émotion sont au RDV. Toutefois, le drama n’est pas exempt de défauts, même s'ils ne gênent en rien le plaisir que j’ai eu à le voir (et la note que je lui ai attribué, parce que vraiment, ça le mérite). Par exemple, l’histoire commence à perdre un peu de son rythme vers son troisième tiers, une fois que les personnages sont réveillés. A ce moment l’intrigue prend un autre virage, il ne s’agit plus de vivre uniquement une jolie romance pailletée dans un monde idéal, l’histoire d’amour n’est plus la même dans la réalité et surtout, les conflits internes à l’entreprise et les luttes de pouvoir reviennent sur le devant de la scène. Sachant que chaque épisode dure 1h11, et qu’ils sont au nombre de 20, il est normal au bout d’un moment que l’on soit pressé d’arriver à la fin. Ensuite, j’ai trouvé les incessants interludes particulièrement énervants. A chaque moment « crucial » se présentant environ toutes les dix minutes, l’image se fige, on nous balance la petite musique et les images de titre, venant couper notre élan, puis on reprend l'histoire avec un bout de dialogue qu’on avait déjà vu avant, ce qui gênait souvent mon immersion et m’obligeait à avancer de 10 ou 20 secondes pour rester dans l’ambiance. Si l’on ajoute le fait que certains spectateurs sur Viki n’ont pas le Pass (abonnement payant) et qu'en plus des interludes il y a également des coupures pub toutes les 10 minutes, pour cette partie de l’audience je devine que ça devient vraiment chiant de le visionner pépère sans faire des bonds d’agacement après les énièmes interruptions. Enfin, sans remettre un seul instant en question le physique de l’actrice principale, je trouve vraiment dommage qu’on l’ait affublée d’une des garde-robes les plus pourraves qui soient. Où avaient-ils la tête ? Sachant que la plupart des acteurs de la série sont très bien sapés, ou ont au moins des fringues qui ressemblent à quelque chose, pourquoi fallait-il donner à l’héroïne une tenue informe et terne dans chaque scène ? D’où leur vient l’idée que pour qu’un spectateur lambda s’identifie au personnage principal, il faut lui donner l’air le plus moche et passe-partout possible ? Personnellement, sans m’habiller de façon très originale, j’évite au moins de porter des serpillières donc non, je n’ai pas besoin d’avoir un perso mal fringué pour me sentir proche de lui, désolée. Quant à la coupe idiote qu'on lui colle dans toute la partie où elle est plongée dans le roman, elle la fait ressembler à un télétubbies et ne lui rend vraiment pas justice. On a bien compris que si le héros s'intéresse à elle, c'est pour ses qualités intérieures et non pas pour son apparence, mais il n'y avait nul besoin de forcer le trait à ce point car cela en devient presque gênant pour elle, surtout à côté de ses collègues élégantes. Mais passons.
Mis à part ces quelques bémols, parce qu’il en faut bien quelques-uns, je ne peux que conseiller à 100% cette romance géniale et intelligente. Méta-analyse du sujet qu’elle présente, amusante, avec des acteurs drôles et sexy au jeu assez naturel et des personnages attachants, elle est plus profonde que le résumé nous l’indique au premier abord. Si, une fois revenus dans la "vraie vie", le côté thriller est un peu moins passionnant et qu’on regrette parfois le monde un peu plus "coloré" de la réalité alternative dès lors qu'on s’approche de la fin, l’histoire reste très plaisante à suivre et cerise sur le gâteau, on nous offre de belles scène romantiques et sexy à souhait (le fameux « steamy kiss » des tags de MDL). Moi qui fait rarement attention à l’alchimie entre deux acteurs parce que c'est logique pour des professionnels censés jouer leur rôle correctement, pour le coup cette alchimie est évidente à l’écran. En bref, si l’on recherche une romance à la fois originale, bien fichue, contenant plusieurs niveaux de lecture et souvent surprenante, ce drama est idéal. Une très chouette découverte.
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Gentillet
Voilà une histoire sans prétention aux allures de conte de fée bien gentillet, mais somme toute assez agréable et qui a le mérite de s'écarter parfois des clichés attendus. L'héroïne est une jeune fille qui a été élevée dans le luxe et qui a le "syndrome de la princesse", dans tout autre drama elle aurait tout pour être la méchante de l'histoire mais ici elle est très attachante. Certains personnages tournent autrement qu'on s'y serait attendu, parfois des éléments de l'intrigue prennent une direction qui peut également nous surprendre dans le bon sens, en bref l'histoire sait utiliser certains clichés pour les remanier à sa sauce.Alors on ne va pas non plus trop s'emballer, c'est le genre de série qu'on oublie aussitôt qu'on l'a vue. Les "talents" des acteurs ne sont pas l'atout de ce drama, loin de là. Leur jeu est exagéré, les enjeux de l'histoire sont limités (contrairement à ce qu'on croirait au début il n'y a pas de gros méchants ou de grosses tensions) et tout ça est un peu naïf, mais au moins c'est l'idéal pour passer un moment "doudou" sans prise de tête. Les couleurs sont très belles, les acteurs sont agréables à regarder, malgré l'absence de rebondissements critiques le rythme est plutôt ok et je ne me suis pas ennuyée (bon si, un peu vers la fin, parce que ça tirait en longueur et qu'ils ont fini par me gaver avec les flash-backs vus et revus précédemment). Cela mis à part, l'intrigue a ce qu'il faut de légèreté pour remplir son rôle de passe-temps quand on veut se vider l'esprit.
Trois critiques que je formulerais quand même : 1) ça suffit les héroïnes qui ont besoin d'être sauvées toutes les deux minutes; 2) Par pitié, donnez-nous des dramas où les nanas ont une vraie voix de femme et pas une voix de gamine ; 3) non, quand une femme dit qu'elle déteste un mec et qu'elle ne veut pas le voir, ça ne veut pas dire qu'elle l'aime et qu'elle espère secrètement le contraire, arrêtez avec ces conneries, les femmes ne sont pas des girouettes qui ne savent pas ce qu'elles veulent et faut pas s'étonner après qu'il y ait autant de problèmes avec la notion de consentement. Mais cette dernière remarque vaut surtout pour le dernier épisode ; sinon, je n'ai pas remarqué trop de trucs problématiques, donc on va dire que mon ressenti est plutôt positif.
En bref: neuneu, gentillet, parfois surprenant, dispensable mais en même temps, pas désagréable.
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Moins nul que ce que je croyais
J'ai découvert la franchise des HIStory peu de temps après ses débuts, et complètement par hasard. J'avais vaguement commencé à regarder Obsessed avant de laisser tomber, parce que n'ayant pas de résumé de l'intrigue à l'époque, je me suis retrouvée larguée dès le départ avec cette histoire de réincarnation. Et puis tout le monde parlait du côté toxique de la romance et ça m'avait fait un peu peur, de sorte que jusqu'à aujourd'hui, c'était le seul drama de cette franchise que je n'avais pas vu. Mais à un moment il faut bien s'y mettre (d'autant que c'est la même scénariste qui nous a offert Trapped et We Best Love, entre autres...), désormais c'est chose faite.On a donc un héros qui se fait plaquer par son chéri (un sale con), et qui meurt percuté par une voiture alors qu'il s'enfuit en courant sans regarder autour de lui. Le voilà réincarné dans son propre corps mais avec un retour en arrière de 9 ans, décidé à prendre un autre chemin de vie et surtout à éviter le sale con en question. Hélas, c'est sans compter le destin, et quelques pages de son journal qui ont échappé au feu, sur lesquelles l'autre va tomber, et qui vont pousser ce dernier à s'intéresser au héros.
J'ai trouvé le scénario plutôt original, n'étant pas familière des histoires de réincarnation à part Until We Meet Again (et les deux n'ont rien à voir), c'était assez nouveau pour moi. L'intrigue manque un peu de profondeur et certaines choses auraient mérité d'être davantage creusées (les choix que l'on fait versus le destin, ou bien la dynamique de leur relation passée par ex.), mais le sujet reste tout de même intéressant. Je ne dirais pas que les acteurs méritent un Oscar mais au moins ça se voit qu'ils s'impliquent dans leurs rôles. Malgré le faible budget, les décors, les couleurs et l'image en général sont plutôt pas mal, la musique est sympa et ne pollue pas le drama, et les scènes intimes sont relativement chouettes, du moins si on les a vues à l'époque où il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent en matière de BL et où un léchage de cou était déjà le summum du hot qu'on pouvait espérer. Depuis on a eu droit à des scènes d'un autre niveau et on attend davantage des BL asiatiques (surtout venant de Taïwan, parce qu'à part quelques exceptions il ne faut pas trop compter sur les BL Thaï dans ce domaine), mais je comprends pourquoi l'audience a été aussi enthousiaste lors de sa sortie, Obsessed étant un peu plus osé que nombre de ses contemporains.
Concernant l'aspect toxique de la relation, c'est vrai. On a un héros décidé à tout faire pour rester éloigné de son ex / futur petit-ami pour ne surtout pas retomber dans les griffes de ce manipulateur, sauf que l'autre ne l'entend pas de cette oreille et n'a jamais appris le sens du mot "non". Bref, le gars est toujours un sale con dans ce passé rebooté, mais au moins on nous le montre également protecteur, réellement amoureux et il a quelques bons côtés. Je craignais de grincer des dents car je suis très à cheval sur ce genre de sujets et la manière dont ils sont traités, mais bizarrement, ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Il faut dire que le héros ne le repousse pas de façon très convaincante non plus, donc à partir du moment où il a pris sa décision, hein, bah qu'il assume quoi... Et puis aussi, peut-être que le court format de ce drama et son côté "amateur" jouent un rôle dans le fait que je ne me suis pas investie plus que ça dans cette romance. Je l'ai visionnée juste histoire de claironner que je me suis tapé TOUS les History, mais ça ne va pas plus loin.
En conclusion, je ne trouve aucun intérêt à revoir ce drama, l'histoire d'amour ne m'a pas procuré de frissons et elle était assez problématique si l'on considère la personnalité d'un des deux personnages. Toutefois, si le fond n'était pas top, c'était quand même moins lamentable que je l'aurais cru et sur la forme, ça reste un drama d'une assez bonne qualité au vu du faible budget à l'époque.
Donc, à regarder surtout si :
- Vous aimez les relations un peu tordues
- Vous n'avez plus aucun BL à vous mettre sous la dent et / ou les BL Thai ne suffisent pas à fournir votre dose de frottages de peaux (et encore...)
- Les histoires de réincarnation vous intéressent (et encore "bis"...)
- Ça vous démange comme moi tant que vous n'avez pas visionné tous les History
- Vous envisagez de pondre un mémoire sur l'évolution du travail de la scénariste Lin Pei Yu au fil des ans.
Sinon, vous ne perdez pas grand-chose.
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Deux tiers vraiment sympas, un tiers franchement nul
J'ai bien aimé l'histoire des deux couples principaux Pete/Ae et Tin/Can. Pour les deux autres couples BL, c'était carrément inutile surtout si l'on considère le temps que le drama leur consacre et d'autres aspects problématiques de leurs histoires. Quant à celle qui concerne Pond / AimCham, elle était anecdotique et dispensable, mais elle ne m'a pas dérangée car c'était plutôt mignon.Commençons par l'histoire principale. Pete est un étudiant fortuné mais très timide et coincé, victime de menaces et de chantage de la part d'un camarade car il est gay et craint que sa mère l'apprenne. Un autre étudiant, Ae, le percute en vélo et les deux jeunes hommes vont finir par tomber amoureux. J'ai trouvé leur couple agréable et intéressant, on a beaucoup de moments mignons et pas mal de bisous entre eux, et ce qui est vraiment appréciable (comme d'autres l'ont déjà précisé dans des commentaires), les quiproquos ne durent jamais plus d'une minute car ils se parlent et ça leur permet de régler les problèmes, Ae étant un gars direct qui n'aime pas que les choses restent en suspens. Maintenant, j'ai quand même relevé certaines choses un peu plus dérangeantes. Déjà d'après sa fiche, j'ai calculé que l'acteur qui joue Ae devait avoir 16 ans au moment du tournage alors que son personnage est censé être étudiant, et ça se voit à l'écran. Alors il est très mignon, il joue bien, (même mieux que celui qui interprète Pete à mon avis mais c'est personnel) et son personnage a un caractère plutôt affirmé donc ça lui confère une certaine maturité quand même, mais l'écart d'âge que j'ai ressenti devant certaines scènes avec son partenaire plus âgé m'a parfois mise un peu mal à l'aise. Ensuite, il a beau être tout love et protecteur avec Pete, il lui arrive parfois d'avoir un comportement un peu trop possessif et dominant. Heureusement cela n'arrive pas souvent, la plupart du temps il est adorable donc on évite de glisser vers une histoire toxique mais j'avoue que depuis ce que j'appelle ma prise de conscience féministe, j'ai du mal avec certains agissements et je les repère tout de suite dans les fictions. Concernant Pete, également, j'ai trouvé que son personnage, comme d'autres l'ont dit avant moi, était bien trop neuneu, docile, hésitant, limite faiblard, pour être réaliste. Du coup les hésitations, les silences et les regards craintifs de l'acteur semblaient faux et m'ont donné l'impression que son jeu n'était pas très bon. Mais il reste un personnage attachant et on a envie qu'il ait une fin heureuse, c'est déjà ça, mais il est vrai que le jeu de l'acteur ne m'avait déjà pas tellement convaincue dans Why R U donc j'ai du mal à tout mettre sur le dos du rôle qu'il est censé jouer. Enfin, l'histoire de l'antagoniste qui harcèle et violente Pete n'est pas résolue à la fin, ou alors j'ai loupé un épisode, donc pourquoi nous tartiner tout un bla-bla sur l'enquête que Pete demande à son ami Tin de faire à son sujet, si c'est pour qu'au final il n'exploite pas les informations obtenues ? C'est du temps gâché qui aurait mieux servi s'ils avaient consacré plus de scènes au couple Tin / Can (ou aux autres couples, puisqu'il fallait absolument qu'ils nous pondent 5 romances, autant les développer même si les autres ne m'ont pas satisfaite).
Concernant le couple Tin/Can, je dois avouer que j'ai regardé Love By Chance surtout pour eux car j'aime beaucoup le thème "enemies to lovers", et leur histoire ne m'a pas déçue. Tin est un ami de Pete, très arrogant, très riche et très hautain. Il est persuadé que l'amour vrai et la confiance ne sont que des leurres, d'où son attitude méprisante envers tout le monde, et j'ai adoré voir sa carapace se fissurer au contact de Can, ce petit "singe" qui ne cesse de lui rentrer dans le lard. Je sais que leur romance reste en suspens à la fin de la première saison et qu'une deuxième est censée leur être consacrée, mais si j'avais regardé Love By Chance à sa sortie et non pas maintenant que la 2ème saison est terminée, je n'aurais sans doute pas été aussi positive sur leur histoire parce qu'une des conditions essentielles pour moi avant de commencer un drama, c'est la certitude qu'il y a une fin heureuse. Il est donc possible que je me farcisse la deuxième saison bientôt, même si les commentaires sont en moyenne plus négatifs. On verra bien.
Comme je l'ai dit précédemment, l'histoire de Pond, le colocataire accro au porno de Ae, et AimCham, une étudiante qui est également serveuse au café, est très anecdotique et très peu de temps leur est consacré, mais c'était plutôt agréable de voir ce gars qui ne prend jamais la vie au sérieux, se montrer plus impliqué pour une personne qu'il estime en valoir la peine. On n'apprend pas grand chose d'elle en revanche, son personnage n'est pas du tout développé, on sait juste qu'elle a suffisamment de caractère pour le remettre à sa place quand il le faut, mais au moins elle n'est ni stéréotypée ni evil bitch, ce qui est plutôt une exception dans les BL Thai, les personnages féminins étant souvent ridicules et/ou antipathiques (bon on a bien la soeur de Can qui est une fujoshi un peu caricaturale à certains moments, mais ça reste light donc on ne va pas en faire un fromage).
Passons maintenant aux deux derniers couples qui, à mon sens, n'avaient pas leur place dans ce drama. Je comprends qu'ils ont adapté un bouquin, mais bon sang, aucune loi n'oblige les scénaristes à adapter strictement un roman, non ? La preuve, il semble y avoir pas mal de différences entre le livre Manner Of Death et la série, donc pourquoi venir nous emm...er avec des âneries sur deux autres couples aussi mal exploités quand ils auraient pu consacrer plus de temps aux autres histoires (ou pondre moins d'épisodes, 12 auraient suffi et ça aurait coûté moins cher) ? D'un côté on a un lycéen crétin (Kengkla) qui passe son temps à négocier avec son pote pour avoir enfin l'occasion de se taper le frère aîné de ce dernier (Techno), on ne les voit jamais ensemble car il s'agit essentiellement d'une obsession de la part de Kengkla, et pof, dans le dernier épisode, on a Techno qui rentre bourré, finit par erreur dans le lit du crétin qui dormait sur place et ce dernier en profite pour abuser de lui sans qu'il y ait de consentement éclairé... Et au réveil, il ose encore prendre l'air timide et manipuler Techno pour lui faire croire que c'est celui-ci qui lui a sauté dessus ? Si encore ils avaient eu ces scènes-là au début du drama et que la suite de l'histoire nous avait montré comment une relation pouvait se construire avec un démarrage aussi toxique, à la rigueur pourquoi pas, mais là niet, zéro évolution, le drama s'arrête là pour eux... Complètement idiot et malsain. Surtout qu'on nous présente en parallèle un jeune homme (Tar) traumatisé à la suite d'un viol qui a de terribles conséquences sur sa confiance future dans les relations amoureuses et le contact physique qui le répugne, donc c'est vraiment mal géré.
Alors l'histoire de Tar et de Tum (son demi-frère ? Son frère par alliance ? J'ai pas vraiment compris mais qu'importe...) est certes touchante, mais là encore très dispensable. Déjà pour tout comprendre de son histoire il faut avoir suivi le drama TharnType, qui se situe dans le même univers et qui possède certains personnages en commun, d'autant que Tar est assez important dans TharnType. J'ai mis un certain temps à comprendre que le "Type" de LBC était le même individu que dans TharnType (ce n'est pas le même acteur en plus), et pour en rajouter une couche dans le grand n'importe quoi, Tharn n'est même pas présent dans LBC alors que c'est l'ex petit ami de Tar avant d'être en couple avec Type, donc un peu dur de capter la dynamique de ces personnages au début... Quant à ceux qui n'auront pas vu TharnType au préalable, ils seront tout simplement largués, c'est dit. Donc, vraiment inutile de nous polluer avec leur histoire qui n'apporte franchement rien de plus au schmilblik (à moins qu'ils aient absolument tenu à caser une bonne partie des stars de leur écurie en même temps, m'enfin quand on voit le résultat ils auraient mieux fait de s'abstenir). Je n'ai rien contre les couples multiples dans les dramas, le problème c'est qu'un couple secondaire est bien suffisant pour contenter les fans. Au-delà, ils ont souvent du mal à gérer le tout (on voit ce que ça a donné avec Gen Y...) et les couples "accessoires" sont en général très mal gérés au vu du temps d'écran qui leur est consacré, quand ce n'est pas carrément expédié avant qu'on n'ait compris quoi que ce soit...
J'ai l'air très négative mais j'ai quand même passé un très bon moment avec les deux couples principaux Pete/Ae et Tin/Can, c'est d'ailleurs pour ça que ma note atteint 7.5. D'ordinaire je souffle d'impatience pendant de nombreuses scènes entre les protagonistes parce qu'on a souvent beaucoup de longueurs ou d'hésitations inutiles dans les dramas Thai, là je ne me suis jamais ennuyée avec eux donc c'est assez rare pour que je le note. Si les deux derniers couples n'étaient pas venus parasiter mon plaisir, ma note aurait été nettement plus élevée.
En conclusion, ne boudez pas votre plaisir, mais n'hésitez pas à appuyer sur "avance rapide" quand l'histoire s'écarte des couples principaux.
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The Cupids Series: Kammathep Sorn Kol
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Sympa sans plus
J'ai commencé mon intrusion dans la série des Cupids par un des derniers car je n'avais pas encore trouvé de listing indiquant l'ordre chronologique des histoires. Après quoi, je viens de commencer le 1er de la série, du coup j'arrive à mieux comprendre le contexte, car certaines choses sur le fonctionnement de The Cupid Hut (l'agence de rencontre où travaillent nos 8 demoiselles), sont seulement évoquées ici alors que le premier volet de la série permet de mieux comprendre ce contexte. Donc un petit conseil, mieux vaut commencer par Kammathep Hunsa.Basiquement, The Cupids Series raconte, en 8 dramas différents, les histoires de coeur de 8 jeunes femmes célibataires qui travaillent dans une agence de rencontres sous les ordres d'un patron un peu caractériel. Pour booster les résultats de l'agence il a besoin d'employées qui s'y connaissent un minimum en relations amoureuses, donc il exige qu'elles trouvent un petit ami dans un délai maximum d'un an (si elles y parviennent elles auront le droit d'empocher un joli pactole). Chacun des dramas va raconter la romance d'une de ces jeunes femmes, le dernier s'achevant par le couple formé entre Waralee (la plus âgée et compétente de l'agence) avec le-dit patron caractériel. L'histoire qui nous concerne ici raconte la romance entre Milin, une jeune femme pauvre qui économise pour subvenir aux besoins de son oncle et sa tante qui l'ont élevée, et Saran, un dentiste fortuné qui ne croit ni au destin ni à l'amour. Se greffent une intrigue policière et la jalousie d'une ancienne "amie" qui la faisait déjà tourner en bourrique quand elles étaient enfants.
Je dirais que l'histoire est sympa pour passer le temps, sans plus. On ne perd rien si on ne la visionne pas, ça ne casse pas trois pattes à un canard comme on dit, et la romance entre les deux héros est assez basique. Ce qui est néanmoins à noter, c'est l'aspect "thriller" qui prend forme petit à petit et entraine des complications dans la deuxième moitié du drama. Ce point-là n'est peut-être pas génial, mais en tout cas il est bien agencé et convenablement relié à l'histoire principale, de sorte que ça suscite notre intérêt et nous pousse à regarder jusqu'à la fin.
Alors comme dans tout drama qui se respecte, on a des scènes un peu longuettes voire franchement barbantes, mais parfois elles permettent de bien mettre en valeur l'amitié et le soutien qui règnent entre ces 8 jeunes femmes dès lors que l'une d'elles traverse une difficulté, et pour ceux d'entre nous qui ont apprécié telle ou telle héroine, les dramas consacrés à d'autres couples nous offrent l'occasion de les revoir au sein de l'agence. Sachant que l'amitié féminine est souvent décrite comme fausse et entachée de rivalité, c'est plutôt rafraîchissant d'autant qu'on a souvent en prime le cliché de l'evil bitch qui vient pourrir la vie de l'héroïne. Là du coup, l'amitié qui règne entre les filles vient compenser et je suis toujours partante s'il s'agit de donner une image positive des femmes dans les dramas.
La musique... je n'ai pas vraiment fait attention, j'avoue, mais elle n'avait rien d'original. En résumé, les points à retenir, ce sont la romance plutôt mignonne entre les protagonistes, et l'intrigue policière assez bien gérée (même si remplie de coïncidences, mais vu que la tarologie et le destin viennent y fourrer leur nez, ça reste logique dans le cadre de l'histoire). Parfait pour ceux qui veulent visionner un drama sans grosse prise de tête et l'oublier ensuite.
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Une chouette évolution dans les BL thaïlandais
Au départ, j'attendais surtout ce drama pour son intrigue, sans me faire beaucoup d'illusions sur la qualité générale. En effet, le thème des jumeaux dont l'un prend la place de l'autre pour résoudre une enquête m'a toujours intéressée (j'ai pas mal apprécié le lakhorn Khun Mae Suam Roy par exemple) et je ne m'attendais pas à beaucoup plus. Mais après l'avoir visionné, je dois reconnaître que depuis l'an dernier, la Thaïlande a su se diversifier en matière de BL en nous offrant des intrigues qui s'écartent des niaiseries de ses débuts... bon pas tout le temps, ils continuent quand même à sortir des trucs toxiques / indigestes / neuneus et souvent le tout en même temps, mais bon, il faut bien contenter tout le monde. En tout cas, des dramas comme Manner of Death ou A Tale of Thousand Stars ont ouvert la voie, et prouvé que l'audience était au rendez-vous pour des histoires prenant place dans des contextes différents, voire plus adultes. Et même si Not Me se passe lui aussi dans un environnement universitaire, ici ce n'est qu'un décor de fond qui n'a pas vraiment d'importance dans la mesure où l'histoire nous raconte tout autre chose.Le premier point que j'ai apprécié concerne, comme dit plus haut, le fait que notre héros White décide de prendre la place de son frère jumeau Black après la violente agression de ce dernier, qui l'a laissé dans le coma. Son but initial est de découvrir qui est à l'origine de cette agression, mais limiter le drama à cela serait une erreur. Le plus intéressant réside dans la manière dont le sujet a été traité, notamment en abordant le thème de l'activisme politique peu montré jusque-là. Pour atteindre son but, White infiltre un groupe d'étudiants dont son frère était le leader, et qui s'est donné pour mission de dénoncer la corruption des élites et des politiques - sujet on ne peut plus d'actualité d'ailleurs - en organisant des opérations clairement illégales mais nécessaires pour sensibiliser l'opinion. Le scénario évite néanmoins la facilité, car les membres du groupe s'interrogent sur les lois, leur application (ou de leur non-application quand le système est corrompu jusqu'à l'os ou que cette loi protège les puissants), mais nous montre aussi d'autres façons d'agir ou d'exprimer sa révolte, par ex. au travers des tags et peintures réalisées par d'autres étudiants ou bien le personnage du graffeur Unar. Je ne connais pas bien le contexte politique de la Thaïlande (ce ne sont pas mes deux semaines de vacances il y a 5 ans qui m'ont appris quelque chose là-dessus), mais j'imagine bien que la contestation là-bas doit demander pas mal de courage. Vous me direz, en France aussi ça commence vraiment à puer, mais c'est un autre sujet... Bref, on a ici un thème plutôt grave qu'on a rarement l'occasion de voir dans un drama, et encore moins dans un BL, et rien que pour ça, cette histoire mérite d'être découverte.
Ensuite, les acteurs jouent de façon assez naturelle. La plupart des protagonistes sont interprétés par des comédiens déjà aperçus dans des dramas BL, à commencer par le couple principal, et ces deux-là s'en sortent plutôt bien. Il faut dire aussi que ce n'est pas la première fois qu'ils jouent un couple, et je les ai trouvés vachement plus supportables que dans Theory of Love. J'ignore s'ils sont ensemble dans la vraie vie ou si leur aisance mutuelle résulte de leur expérience commune, en tout cas ils n'ont pas l'air bizarroïdes quand ils s'embrassent, et White (censé être plus "mimi") est loin d'incarner la mignonnitude ridicule, bien au contraire. Je dois saluer aussi sa capacité à changer de caractère quand il interprète Black, personnage beaucoup plus sombre et violent, d'ailleurs quand il joue Black se faisant passer pour White, on le remarque tout de suite, ne serait-ce qu'à la façon dont il se tient. Ça me fait d'ailleurs penser au talent extraordinaire de l'actrice principale de Orphan Black, si vous ne l'avez pas encore vue courrez tout de suite découvrir cette excellente série, en tout cas il ne suffit pas de changer vaguement d'attitude pour jouer correctement des jumeaux, il faut aussi savoir faire comprendre quand un des deux se fait passer pour l'autre par des variations subtiles de comportement pour que ça soit vraiment crédible. Alors oui le talent de Gun est encore loin d'égaler celui de la géniale et bluffante Tatiana Maslany qui interprète à elle toute seule une bonne dizaine de clones aux personnalités bien distinctes, mais on y croit et c'est l'essentiel.
J'ai apprécié le traitement des personnages féminins de ce drama, qui sont montrées comme actives et talentueuses dans leur manière d'exprimer leur opposition au système (l'une peint, l'autre danse), elles sont naturelles, un peu plus fouillées que d'habitude et surtout, ne servent pas seulement à valoriser le héros, et elle ne sont jamais énervantes. Enfin, j'ai envie de mentionner le cas d'un des camarades de fac des protagonistes, un personnage trans qui à première vue aurait tout pour incarner un gros cliché des BL (vous savez, les gars hyper efféminés et caricaturaux toujours dans l'exagération qu'on trouve dans pratiquement tous les BL thaï, histoire de fournir une dose de gags pas drôles pour un sou). Ici, ce personnage n'est jamais ridicule ou stéréotypé, au contraire je salue le fait qu'il soit tout simplement représenté comme un perso normal, qui se comporte normalement, et ses conseils sont même utiles quand il s'agit de décrypter les subtilités de telle ou telle loi, bref c'est tellement rare que je me dois de le souligner.
Les romances sont agréables. Elles ne cassent pas des briques, mais elles ont le mérite d'être là et d'avoir été écrites intelligemment, c'est à dire qu'on évite tout ce qui ressemble de près ou de loin à une amourette stupide entre un benêt coincé et grimaçant qui fantasme depuis l'enfance / l'adolescence sur le dieu du bahut / de la fac qui se comporte comme un trouduc, et elles se construisent de manière logique et naturelle. J'ai apprécié la romance secondaire entre Yok et Unar, même si je dois quand même avouer que le jeu de celui qui interprète Unar manque un peu de variété (ses expressions ne sont pas très nombreuses, et vers la fin il ne fait pas grand-chose d'autre que chouiner, mais bon ça va, ça passe...). La troisième romance entre le pote et l'ex de Black m'a moins intéressée, principalement parce que je crois que je n'ai pas tout saisi quant à la dynamique de leur relation, mais là encore ce n'est pas très grave. En tout cas, j'ai envie de dire que ce n'est pas le principal, et que c'est surtout l'originalité du thème traité qui rend le tout intéressant à regarder.
Bien sûr, je ne peux pas faire l'impasse sur certains points plus critiquables. Par exemple, on peut trouver que la façon dont les persos organisent leurs plans n'est pas très pro, surtout quand on considère la gravité ou le danger de ce qu'ils s'apprêtent à faire, c'est assez brouillon en fait. Ce manque de discipline laisse un peu trop de place au hasard et aux changements de plan qui pourraient tout faire foirer, donc ça manque un peu de réalisme sur ce point. Mais au moins, on nous montre leurs doutes, leurs questionnements et les implications que leurs actes peuvent engendrer. Par exemple, est-ce vraiment une bonne action de salir la réputation d'un homme d'affaire véreux et rendre ses malversations publiques, l'obligeant à fermer son usine au risque que des innocents qui crèvent la dalle se retrouvent au chômage ? D'un autre côté, si la loi ne peut pas s'appliquer dans un système pourri, ne vaut-il pas mieux passer dans l'illégalité, alors qu'on est jamais loin de basculer dans le côté obscur et d'obtenir un résultat opposé à son objectif et ses valeurs initiales ? Il n'y a pas vraiment de morale, tout acte a des conséquences, et même si les personnages œuvrent pour le bien commun, il est clair que ce n'est jamais simple ou rose. Pour le coup, l'histoire évite tout manichéisme simpliste, elle nous pousse à nous questionner, et c'est une bonne chose. Un autre point que j'ai trouvé peu crédible, c'est l'absence de suspicion des membres du groupe à l'égard de White. A aucun moment ils ne remettent en doute son identité, alors que Black savait faire des trucs dont White s'avère incapable au début, avant de s'entraîner (c'est comme le vélo : si tu as appris à en faire, il y a peu de chance que tu ne saches plus rouler par la suite, à moins d'un problème psy ou d'une lésion cérébrale). Mais d'un autre côté, c'est ce changement de comportement qui permet à la romance entre White et Sean de s'installer, donc là encore, il s'agit d'un défaut qui sert quand même à quelque chose. Et si je parviens à trouver des points positifs à des trucs que je viens de critiquer, bon ok ça signifie peut-être que j'ai quelques biais en faveur de ce drama, on ne va pas se mentir, mais ça me conforte surtout dans l'idée que malgré ses quelques défauts la série reste de bonne qualité, et qu'elle est parvenue à me surprendre dans le bon sens.
Pour conclure, je dirai que ce BL mérite vraiment qu'on lui donne une chance, d'une part parce que le sujet est original et bien exploité, d'autre part grâce aux acteurs qui font un assez bon job. En plus, l'histoire sait éviter les clichés, ainsi que les moments gênants ou ridicules qu'on a l'habitude de voir dans ce type de production. C'est assez rare qu'un BL ne prenne pas ses spectateurs pour des cons, donc allez-y sans crainte.
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Anecdotique, mais agréable
Depuis l'an dernier, la Corée nous fournit des dramas BL de qualité. Cela dit ils sont encore frileux (et ils ne disposent pas encore du même budget alloué aux dramas coréens plus "classiques"), ce qui se ressent dans le format court des productions actuelles. En moyenne, celles-ci sont limitées à une huitaine d'épisodes, chacun d'une durée comprise en 10 et 20 minutes. Cela peut frustrer une partie de l'audience, mais pour ma part cela ne me dérange en rien, dans la mesure où ce type de format leur donne une contrainte supplémentaire les obligeant à se concentrer sur l'intrigue et à être efficaces (ça parlera à ceux qui s'y connaissent un peu en processus créatif). Juste histoire de comparer, nombre de BL Thais sortis sur le marché ont des caractéristiques communes : on va y trouver plein de digressions, scènes à rallonge, surjeu et réactions maladroites, scénarios vus et revus, histoires secondaires pas assez creusées, plans mal foutus, hésitations sans fin et placements de produits qui nous font lever les yeux au ciel... Bref, à part quelques exceptions récentes, on a souvent l'impression qu'ils sont en roue libre et qu'on a affaire à de gros amateurs à qui on a refourgué une caméra par hasard. Heureusement depuis 2/3 ans, leurs voisins nous offrent des productions bien sympathiques à se mettre sous la dent : Taïwan, les Philippines, la Corée évidemment, et tout récemment le Vietnam bien que ce soit encore très balbutiant. C'est une excellente chose, car désormais en 2021, l'audience dispose enfin de suffisamment de choix pour trouver son bonheur, se montrer plus difficile à l'occasion, du coup plus besoin de se ruer sur la moindre production thaï débile sous prétexte qu'il n'y a rien d'autre sur le marché.Alors j'avoue que je connais moins les dramas coréens, étant plus une habituée des lakorns thaï "traditionnels", et quelques rares séries chinoises (qui finissent bien s'il vous plaît, ce qui explique pourquoi je n'en regarde pas beaucoup...). Et si avec le temps je me rends compte que j'ai acquis de bonnes connaissances dans le sous-genre spécifique des BL asiatiques en général, il m'est tout de même difficile de comparer les productions coréennes classiques avec cette nouvelle niche que sont les BL chez eux. Tout ce que je peux dire, c'est que même dans ces petites histoires sans prétention, on constate une volonté de nous fournir une intrigue bien ficelée avec un effort notable sur l'esthétique des plans, une bande-son agréable et jamais envahissante, et qu'une certaine poésie se dégage de ces dramas. C'est le cas de Color Rush, To My Star, Mr Heart, Wish You Your Melody From My Heart, ou encore Where Your Eyes Linger... Des petites histoires qui n'ont l'air de rien, mais qui je pense, nous préparent à la venue de BL plus conséquents et encore mieux foutus, l'avenir nous le dira. En tout cas ce sont des points que j'ai aussi relevés dans You Make Me Dance et qui justifient qu'on donne une chance à ce drama.
L'intrigue de You Make Me Dance relate la romance entre un jeune danseur solitaire et l'employé d'une société de crédit. Ce dernier s'impose dans sa vie et en vient à le soutenir pour qu'il gagne son audition, afin qu'il soit en mesure de rembourser sa dette. L'histoire est plutôt mignonne et tendre, on a de jolies scènes entre nos deux protagonistes, les acteurs jouent relativement bien et on évite de s'éparpiller dans tous les sens. Pourquoi ne mettre que 7.5 dans ce cas ? Simplement parce que malgré toutes les qualités de ce drama, le scénario ne m'a pas tellement passionnée et j'ai trouvé que les scènes manquaient un peu de profondeur, de sentiments forts. J'apprécie des histoires tendres et mignonnes, mais j'aime bien avoir le coeur qui bat un minimum et celle-ci ne m'a pas fait cet effet. C'est une question de goût et ça ne remet absolument pas en question l'intérêt de ce BL, qui plaira très certainement à d'autres spectateurs. Enfin, j'ai aussi trouvé que le revirement momentané d'un des deux personnages dans le dernier épisode (je n'en dirai pas plus) tombait de façon assez artificielle juste histoire de nous faire un peu peur pour les protagonistes, mais vu que les épisodes ne font même pas 20 minutes et qu'il faut bien boucler le drama à la fin de celui-là, on imagine bien que ledit revirement ne va pas durer plus de 5 minutes.
Malgré tout, le drama reste sympathique et de bonne qualité. Quant à la romance elle ravira les amateurs d'histoires tendres et douces, sans grosses prises de tête, d'enjeux compliqués ou de scènes problématiques propres à engendrer des débats. Quoi qu'il en soit, même si je ne pense pas que je le visionnerai de nouveau un jour, je ne regrette pas de l'avoir découvert. Et considérant la durée des épisodes ce n'est pas comme si on risquait de perdre son temps, alors pourquoi s'en priver ?
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Une belle romance toute choupinou
Ah la la ! Ca paie pas de mine au début, et puis on se prend d'affection pour les personnages, leurs fêlures, leur naturel et la complémentarité de leurs caractères.C'est une romance toute douce et émouvante entre deux hommes opposés en tout, qui vont devoir cohabiter malgré les franches réticences de l'un, et les casseroles que l'autre traîne derrière lui (le premier est un cuisinier asocial, le deuxième est une célébrité). L'intrigue est centrée sur l'évolution de leur couple dans un contexte un peu compliqué pour la célébrité au coeur d'un scandale. Du coup l'histoire évite d'aller dans tous les sens, de sorte que même si les 9 épisodes ne durent en moyenne qu'une quinzaine de minutes chacun, on en sort avec l'impression que les choses sont bien ficelées et sans manque particulier.
Les deux acteurs sont convaincants, émouvants, la fin toute tendre m'a serrée le coeur et je dirais que c'est plutôt rare chez moi lorsque c'est une fin heureuse (bon d'habitude je suis contente et puis voilà). Vraiment, je ne pensais rien de particulier en commençant le visionnage, je me disais juste "ça m'occupera en attendant la suite de We Best Love", et puis crac, je ressors des deux derniers épisodes avec l'impression étrange d'avoir visionné un petit drama sans prétention au départ, et qui au final nous a offert un moment précieux.
Vu le faible budget (et le peu d'acteurs mobilisés), ils ont vraiment fait du bon boulot. Fait à noter, c'est une romance entre adultes ce qui prouve, après les récentes sorties venues de Corée, que ce pays sait se diversifier en matière de BL et semble vraiment, vraiment prometteur quand on voit la qualité produite. Et qui s'améliore au fil des sorties. Il faut désormais compter avec eux, c'est un fait.
Enfin, la bande-son est très agréable, moderne et belle.
Je conseille cette belle romance BL à 100%.
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Mignonne histoire pleine de clichés qui fonctionne à donf !
J'ai adoré cette histoire pleine de douceur et de moments d'émotion. Il y aurait beaucoup de choses à dire et on a du mal à savoir par où commencer. Déjà, pour les habitués des yaois et des dramas en général, l'histoire contient beaucoup de clichés maintes fois vus et revus. L'originalité de cette histoire, c'est que cette accumulation de clichés est bien amenée, les dialogues sont émouvants et jamais neuneus, on a des instants tout en retenue qui n'ont rien à voir avec les fausses émotions qui gâchent pratiquement tous les BL Thai (ça tombe bien, WBL c'est taiwanais), et enfin les acteurs jouent tellement bien qu'ils apportent une vraie crédibilité à leurs personnages et par conséquent à l'histoire.Globalement l'intrigue tourne autour de deux étudiants qui sont en compétition dans toutes les matières depuis l'école et le héros, qui arrive toujours second, en a développé une rancune tenace à l'égard de son rival. Ce qu'il ignore, c'est que son rival l'aime depuis l'enfance, et être le premier sur le tableau d'honneur est le seul moyen qu'il a trouvé pour avoir un peu d'importance aux yeux du héros. Déjà, premier cliché qu'on trouve dans les yaois "scolaires", mais les acteurs donnent une vraie personnalité à leurs personnages et ça fonctionne.
L'amour secret, deuxième cliché, couplé avec le trope "enemies to lovers" rend néanmoins l'histoire savoureuse car le héros n'a aucune idée de ce que ressent son rival quand nous, spectateurs, on le sait et on interprète ses expressions autrement.
Les circonstances de la 1ère confession, encore un cliché qui fonctionne à fond, tout simplement parce que l'émotion et le naturel sont au rendez-vous, et surtout que la confession est faite toute en finesse et sobriété, du coup on ne sourit jamais d'un air gêné et on a plutôt le coeur serré.
La grande scène d'émotion avec forces larmes, encore un cliché qui fonctionne carrément, car l'acteur est confondant de spontanéité et de naturel. Idem pour le trope "gay for you", la chose sort tellement spontanément qu'au final on est davantage ému qu'énervé.
La série pourrait se suffire à elle-même et s'arrêter au 5ème épisode, pour ceux qui veulent une fin satisfaisante c'est très bien. Le 6ème épisode sert surtout à donner une conclusion correcte et à passer un peu plus de temps avec notre petit couple, pour ceux qui voudraient s'arrêter là, ou au contraire il va servir de transition avant la deuxième saison prévue un mois plus tard.
Chapeau bas aux acteurs, YU apporte une vraie élégance au personnage du héros Shu Yi, un côté arrogant, tête à claque et gamin sur les bords, un peu précieux aussi, mais tellement attachant, émouvant et courageux. Quant à Sam Lin, que j'ai vu dans un autre drama intitulé Moon River où il joue une espèce de bad boy friqué et sexy, la différence de jeu est bluffante. Certes il a pris de l'âge entre temps et son personnage de Gao Shi De n'a pas du tout la même personnalité dans WBL. En tout cas il joue très bien ce personnage mature mais discret, pudique, craintif aussi en ce qui concerne son amour pour Shu Yi, et ses scènes d'émotion sont magnifiques de subtilité et de retenue. Le gars, il se contente de bouger un cil, on a tout compris. Et la voix sexy de l'acteur n'est pas désagréable non plus, il fallait que je le dise. En tout cas, du superbe travail pour ces deux acteurs, surtout si l'on considère que c'est le premier rôle de YU qui interprète Shu Yi (d'accord c'est un habitué du showbiz mais jouer pour la première fois de façon aussi crédible et en plus dans un BL, il va monter comme une flèche celui-là).
Donc en résumé, un moment vraiment plaisant, avec rien de nouveau sous les tropiques pour les habitués des yaois et des dramas BL, surtout que celui-ci se déroule lui aussi dans le cadre universitaire, mais d'une part la seconde saison se passera 5 ans après dans le contexte professionnel donc on ne va pas leur en tenir rigueur, et ensuite c'est tellement bien agencé et bien foutu, même au niveau du rythme de l'histoire (en fait on n'a jamais le temps de s'ennuyer, contrairement à Trapped où ils auraient pu couper plein de scènes chiantes et trop longues chaque fois qu'il s'agit du supérieur de Meng Shao Fei), bah du coup c'est vraiment chouette. Mignon, émouvant, et cerise sur le gâteau, pour une fois les acteurs sont vraiment agréables à regarder (je sais pas pourquoi mais chaque fois que je regarde un BL, je suis toujours déçue par au moins la moitié du casting, du coup quand je n'aime pas le physique d'un des acteurs principaux ça me gâche un peu mon histoire d'amour mais passons).
Fait à souligner, les (quelques) personnages féminins sont positifs et bien rendus. C'est un critère essentiel pour moi qui suis lasse de voir systématiquement des BL où les membres féminins du casting sont soit des fujoshi cinglées et/ou niaises, soit des evil bitches caricaturales et insupportables.
Enfin la musique est sympa, pas spécialement originale mais nettement plus agréable que les musiques un peu naïves qu'on peut trouver dans les BL Thai. Du piano, du moderne, en tout cas à chaque fois ça colle bien à l'ambiance de la scène.
Les points que je regrette :
- L'histoire d'amour secondaire entre les deux amis des héros n'est pas du tout exploitée comme il faut. Je gage que leur histoire sera beaucoup plus développée dans la deuxième saison (on dirait qu'ils sont collègues de Shu Yi) mais j'aurais aimé que ce soit plus approfondi. Enfin, on verra ce que la suite donne, si ça se trouve c'est un parti pris logique et on ne pourra s'en rendre compte qu'en visionnant la seconde saison.
- Les sous-titres (je parle des sous-titres anglais puisqu'au moment de la rédaction de cette review, il me semble qu'il n'y pas encore de traduction FR en tout cas pas complète). Déjà, le personnage de Shu Yi est à moitié japonais, à moitié taiwanais. Du coup dans la version originale il sort des mots ou des expressions en japonais qui donnent du charme, de l'élégance et de la particularité à son personnage. Une annotation entre parenthèses aurait été bienvenue pour nous expliquer qu'il avait changé de langue, ou un autre truc, bref ils auraient pu trouver un moyen parce que les sous-titres anglais sont bien destinés à l'audience internationale, non ?
- Les sous-titres (bis) : Ensuite, on a une phrase super importante qui est évoquée à deux reprises dans l'histoire de la confession, faisant référence à la même phrase prononcée une première fois, sauf que cette fameuse première fois, on ne l'a jamais entendue. Donc j'imagine fort bien que sur le moment, elle a bien été entendue dans le drama mais que l'équipe de sous-titres a traduit autrement cette phrase, en la simplifiant au point de la vider de son sens sans se rendre compte qu'elle serait importante par la suite. Franchement ça craint, parce que de mon côté j'ai essayé plein de fois de réécouter les différents dialogues pour essayer de capter le moment où il aurait effectivement dit cette phrase pour la toute première fois (évidemment j'ai compris que dalle, tous les mots se ressemblent à mon oreille donc échec complet), bref les mecs, vous auriez pu faire un effort.
- Et ça c'est vraiment personnel (et en plus ce n'est pas bien grave mais ça aurait été bien quand même) : j'aurais apprécié une jolie scène d'intimité finale. Mais c'est vrai que leurs bisous sont déjà vraiment très chouettes, (ah pour ça ils sont fort les Taiwanais contrairement à d'autres dramas où les protagonistes se contentent de coller leurs bouches sans bouger ou pire, on remarque que les acteurs sont dégoûtés d'embrasser un autre homme). D'autre part, j'imagine qu'ils gardent les scènes hot pour la deuxième saison, avec une probable séparation et une réconciliation et tout et tout. Donc on va dire que ce n'est qu'un vague regret, et en plus on n'a qu'un mois à patienter. Je trouverai bien quelque chose à me mettre sous la dent entre temps.
Bon, la série n'est pas parfaite, j'ai remarqué notamment quelques petites erreurs : par exemple, un insert "souvenir" qui arrive un peu brusquement et contraste avec le dialogue en cours, ou bien un sac à dos présent dans une dispute qui disparaît au plan suivant ( oh purée, qu'est-ce qu'il a pu me turlupiner ce sac à dos !) mais dans l'ensemble c'est bien filmé et bien agencé pour une relative amatrice comme moi.
En bref, j'ai commencé à regarder par hasard et sans grande conviction, d'autant que je suis fatiguée des romances scolaires toujours identiques, et au final je me suis retrouvée obsédée par l'histoire au point que ce BL est devenu mon préféré. Donc ne passez pas à côté, si vous devez commencer dans les BL c'est celui-là qu'il faut voir.
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Un bon BL, sympathique et bien joué
Ca faisait quelques temps que j'avais fait une pause dans les dramas et les BL, après quelques déceptions l'année dernière, et j'avais décidé de faire un petit tour du côté des séries turques (complètement différentes, mais très sympas aussi). Mais bon, on ne reste pas très longtemps éloigné de ce qu'on aime et il fallait bien que je m'y remette. Et pour mon premier drama de 2022, je dois dire que je n'ai pas été déçue.A priori l'intrigue de base n'a rien de très original. On a deux étudiants, voisins depuis l'enfance et conditionnés à être ennemis puisque leurs parents respectifs sont en conflits. Ils se retrouvent tous deux chefs de promo au sein de deux facs rivales (architecture vs ingénierie) dont les membres ne cessent de se mettre sur la tronche dès qu'ils se croisent. Mais nos deux jeunes hommes auraient bien aimé être amis, et les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre ne vont pas tarder à évoluer. Cependant, malgré ce scénario à la Roméo et Juliette déjà vu dans d'autres dramas, j'ai accroché dès les premières minutes. D'une part parce que le casting est composé d'acteurs qui ont déjà de la bouteille (et ça se voit), donc contrairement aux BL neuneus du genre Nitiman et Fish Upon The Sky, leur jeu est tout de suite plus naturel, simple, normal quoi. Pas de figure bizarre dès qu'ils se croisent, se touchent par inadvertance, ou s'embrassent (d'ailleurs, mention spéciale à leur premier baiser très émouvant et naturel, dans mon coeur cette scène de baiser vient de piquer la 1ère place occupée jusque-là par We Best Love avec sa scène du pont c'est pour dire), rien à voir, donc, avec les BL crétins susmentionnés. J'ai eu le plaisir de revoir Ohm Pawat Chittsawangdee qui joue le rôle de Pat, acteur déjà rencontré au côté de la 1ère moitié du couple Sotus dans le chouette "He's coming to me" (où j'avais déjà noté son côté assez naturel), et au côté de la 2ème moitié du couple Sotus dans le très oubliable "An Eye For An Eye". En plus de son jeu tout à fait acceptable il est canon, et le réalisateur ne se prive pas de nous le montrer torse nu dès qu'il en a l'occasion, on ne va pas s'en priver. Quant à celui qui joue son chéri je ne le connaissais pas, mais je l'ai trouvé très mimi et émouvant, et lui au moins il sait montrer des émotions sans surjouer (ne serait-ce que faire passer de la tristesse dans ses yeux, ce que peu de débutants en BL savent interpréter sans avoir une tête crispée et ridicule).
En plus du jeu d'acteur très correct au vu de ce type de productions, on peut noter également :
- Des musiques chouettes (bon, à l'exception de la traditionnelle chanson quand ils se produisent sur scène qu'on a l'impression d'avoir déjà entendu mille fois dans les BL précédents, mais sinon le reste est bien)
- Une manière de traiter le sujet sympa, sans grossir le trait, sans clichés ridicules, de sorte que même si ça ne sort pas tellement des sentiers battus, on n'a pas le sentiment de se taper une énième version de 2moons : certes, ça se passe dans un contexte universitaire, mais à l'instar de He's coming to me, ce n'est qu'un décor et on nous épargne les placements de produits stupides (ils sont discrets, donc pas agaçants), les traditionnelles compétitions de popularité Moon/Star vues et revues, les crétineries de fujoshis (tout le monde s'en fout d'avoir un couple gay dans la fac, ce n'est pas le sujet et on ne nous montre pas de nanas hystériques en train de fantasmer sur leur histoire), pas d'evil bitch qu'on a envie de claquer (tous les rôles féminins sont sympas, à commencer par la soeur du héros), bref, comme l'ont déjà dit plusieurs commentateurs, c'est un vrai drama conçu à destination de la communauté LGBTQ qui ne cherche pas à séduire un public d'adolescentes excitées.
- Des scénaristes qui savent se renouveler en imaginant des situations drôles et bien pensées, surtout au début (le malentendu de départ quand ils ignorent qu'ils sont voisins de pallier à la résidence étudiante, la manière dont ils manipulent leurs bandes respectives pour éviter les conflits...).
Néanmoins, je me limite à une note de 8/10, pour deux raisons : d'une part, j'aime bien les couples secondaires, et celui de Pa, la soeur du héros, ne m'a pas franchement emballée. Tout en étant appréciable (on devrait davantage avoir ce genre de romances dans les dramas, je ne veux pas spoiler), elle était trop peu développée et trop plate pour me donner des papillons dans le ventre. Mais attention, je salue tout de même l'initiative. Et d'autre part, mon intérêt a commencé à s'essouffler à partir de l'épisode 6. La 2ème moitié m'a semblée longue et un peu chiante, il faut l'avouer. C'est vrai que j'ai tendance à décrocher un peu une fois que les persos se sont embrassés une première fois et que le couple s'est plus ou moins établi, bon ça c'est personnel, mais en plus j'ai trouvé le début beaucoup plus punchy, intriguant, fun et drôle, alors que la suite se concentre surtout sur les difficultés de notre couple en laissant de côté tout ce qui faisait le sel de cette 1ère phase (les conflits entre bandes, l'humour...). Mais ces bémols que j'émets ne sont qu'une question de goût, et la tournure de l'intrigue / le changement de ton pourraient tout à fait convenir à d'autres spectateurs. C'est juste qu'en ce qui me concerne, ça ne ressemblait plus tout à fait au drama auquel j'avais accroché au départ, mais ce n'est pas très grave.
En conclusion, c'est une belle histoire, romantique, sachant éviter les clichés qui nous agacent, avec en bonus un casting à la hauteur, capable de nous offrir de belles scènes d'émotions pas surjouées ainsi que des moments d'humour bienvenus. Bad Buddy a eu le mérite de me réconcilier avec les BL qui m'avaient un peu déçue fin d'année.
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Sympathique mais manque d'originalité et sur-évalué
Avant la fin de diffusion du drama, cette série bénéficiait déjà de commentaires dithyrambiques et d'une super note avoisinant les 9. C'est une des raisons qui m'a donné envie de le regarder mais j'avoue que le visionnage ne m'a pas laissée aussi enthousiaste qu'une partie de l'audience, peut-être justement parce que j'en attendais trop. Bon j'imagine qu'avec le temps, les choses vont se rééquilibrer et que ce drama atteindra une note plus en adéquation avec la réalité.C'est vrai que l'histoire est sympathique, les intrigues de vengeance sont toujours agréables à suivre, mais j'ai trouvé qu'ici, le scénario manquait d'originalité. Le coup de la FL qui prend l'identité de la fille d'un officiel important à la Cour (celle-ci, comme par hasard, a été exilée depuis l'enfance loin de la famille donc on ne sait pas à quoi elle ressemble, et elle décède bien opportunément), on l'a déjà vu dans Princess Weiyoung, avec tout ce que ça comporte d'incohérences (l'héroïne n'a jamais eu d'amis capable de la reconnaître une fois revenue dans la capitale ?). Les intrigues politiques et luttes de pouvoir, les officiels corrompus, les magouilles visant à rassembler de l'argent pour soutenir un coup d'Etat, la mine secrètement exploitée par des intérêt privés, le casino dont le patron à "l'oreille divine" sait d'avance sur quel chiffre le dé va tomber, c'est vu et revu. Le scénario ne fait que recycler des passages convenus pour les agencer dans un autre ordre. La seule nouveauté c'est que l'héroïne est encore mariée au salopard qui a tenté de la tuer, même si elle est officiellement déclarée morte, donc ce n'est plus une jeune fille pure et vierge mais une femme trahie dans sa chair par celui qui était censé la protéger et la soutenir.
C'est pourquoi, passé le 2ème tiers, j'ai commencé à m'ennuyer sévère. On passe beaucoup de temps à installer l'histoire et celle-ci fait beaucoup de détours pour arriver à sa conclusion, alors qu'elle aurait pu être davantage condensée. Par exemple, le fait que l'héroïne tente de passer un concours d'entrée dans une école renommée est sympathique mais ne sert pas à grand-chose, d'autant que le quatuor qu'elle forme avec d'autres étudiants avait tout pour être solide et intéressant, sauf que cette union aura peu d'importance sur le scénario vu qu'on ne s'intéressera plus trop à ses trois compagnons une fois ledit concours fini. C'est juste un passage obligé qui génère des attentes (une amitié indéfectible entre 4 personnes censées se soutenir et partager les hauts et les bas, ça produit toujours son effet dans les dramas) et finit par décevoir le public étant donné que c'est creux et mal exploité, et qu'on ne les voit plus vraiment ensemble par la suite à quelques exceptions près, qui durent à peine 30 secondes à l'écran. Même l'histoire d'amour entre le cousin et la copine d'école est mal fichue, on n'en verra pas grand chose. En tout cas vers le 30ème épisode ça a commencé à s'éterniser et à me gaver, au point que j'avais hâte que ça se termine.
Quant à la romance entre nos deux protagonistes, elle m'a accrochée au début mais mon intérêt a fini par diminuer au fur et à mesure des épisodes. D'une part parce que le ML n'a pas beaucoup de présence à l'écran comparé à la FL, d'autre part parce que malgré leur très bonne alchimie, la réalisation a osé couper leur 1er baiser tant attendu ! On nous chauffe à fond pendant une trentaine d'épisodes pour faire retomber le soufflé juste derrière, ce qui n'a aucun sens quand on sait qu'on a droit à deux autres scènes de baisers par la suite (certes sages, mais ils s'embrassent quand même... peut-être que c'était plus acceptable une fois le 1er époux disparu du paysage et leur mariage consommé ? Quoi qu'il en soit, plus je regarde des dramas chinois, moins j'ai de patience envers leur censure qui paraît ridicule à côté de ce qu'on trouve chez leurs voisins). Pour finir, je veux bien comprendre que la série a tenté d'être assez fidèle au roman (même s'ils ont changé certains trucs, apparemment) mais était-il nécessaire de nous gaver avec le dernier quart d'heure déconnecté du reste de l'intrigue ? On tremble inutilement pour le ML (va-t-il revenir de la guerre et retrouver sa femme ?), on est triste pour certains personnages ce qui gâche notre ressenti général qui était plutôt positif jusque-là, et on se fiche de nous avec la suggestion d'une romance entre deux personnages secondaires, simplement évoquée au détour d'une phrase dans l'épisode bonus alors que durant tout le drama ils ne se sont jamais rencontrés. Pour le coup ça m'a frustrée, j'aurais aimé voir cette romance secondaire se développer.
En conclusion, l'histoire reste agréable dans sa première moitié, elle nous happe assez rapidement, mais devient très vite convenue. Le casting joue bien, l'héroïne est forte et déterminée, le ML sexy en diable, la plupart des personnages sont suffisamment nuancés pour s'écarter des purs clichés, la photographie est belle et pour une fois j'ai apprécié l'OST, mais selon moi cela ne suffit pas à rattraper une intrigue qui finit par ressembler à ce qu'on a déjà vu et revu dans d'autres dramas. Les ingrédients sont les mêmes, on les a simplement mélangés autrement pour nous faire croire que la recette est différente. Au final, rien de nouveau sous le soleil.
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Une agréable romance malgré un scénario maintes fois vu
Le paysage des mini-dramas chinois fourmille de ces intrigues de vengeances familiales à la "Provoke", où l'héroïne s'introduit dans la famille du héros pour se venger de la mort de ses parents et tombe amoureuse de son ennemi dans un contexte années 20. Si ces scénarios sont tous calqués les uns sur les autres et qu'on n'y observe que peu de variations (le héros est un dangereux officier ou un dandy sexy, quant à l'héroïne c'est une aventurière, une domestique ou une chanteuse de cabaret), on a aussi, hélas ! souvent droit à un ML maltraitant et une relation assez toxique avant que l'amour ne vienne comme par hasard arranger les choses."Miss Mystery" est presque un copié-collé de "Provoke" (même la cachette secrète est la même), mais j'ai mieux accroché à l'acteur principal (peut-être tout simplement parce que j'ai trouvé son physique plus sexy et moins gamin), et nous avons également une histoire d'amour plus saine que d'habitude avec une héroïne loin d'avoir froid aux yeux. Bon il y a bien quelques passages où elle doit jouer la demoiselle en détresse sinon le héros n'aurait aucun intérêt, mais on va dire que ce sont des passages obligés et elle n'est jamais énervante lors de ces moments. Quoi qu'il en soit, c'est clairement la FL qui mène la danse dans la relation, n'hésitant pas à prendre elle aussi l'initiative à l'occasion, ça nous change des prudes rougissantes. Elle est décidée à atteindre son but, et même si l'amour risque de parasiter sa détermination, elle ne laissera pas tomber pour les beaux yeux du ML. Quant à celui-ci, c'est un green flag ambulant qu'on aimerait toutes avoir pour chéri. Dès le début il choisit d'aimer et de protéger sa bien-aimée inconditionnellement. Leur première rencontre fait des étincelles et l'alchimie est évidente entre les deux acteurs. Leur romance est belle, leurs scènes sont chaudes et tendres à la fois, et on a droit à plein de beaux baisers.
Alors oui, on pourra regretter quelques personnages unidimensionnels (l'evil bitch habituelle sans aucune nuance, des méchants qui manquent un peu de charisme), ainsi qu'un scénario-prétexte sans aucune surprise et rempli de trous, facilités et autres incohérences (la gamine est censée avoir péri dans l'incendie de la maison, d'une part personne n'a été fichu de vérifier si elle était bien morte, d'autre part la maison ne porte aucune trace de cet incendie...), mais à côté de ça la bande-son est plutôt sympa, le court générique donne le ton (et envie...) et l'histoire est sans temps morts ni passages inutiles. D'habitude je ne perds pas de temps à commenter ces mini-dramas historiques tous identiques parce que c'est le genre de trucs qu'on consomme comme un quatre-heures sur Youtube, mais j'ai quand même voulu m'y pencher davantage parce que si vous devez en choisir un parmi tous ces courts formats à la mode, je vous conseille de visionner celui-ci. Rien que pour la romance saine, le couple sexy, la voix chaude et les abdos alléchants de Leo Yang, vous n'aurez pas perdu votre temps.
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Un bon dosage de vengeance et de romance
Après le très décevant "Boss & Me" (version chinoise) que je venais d'abandonner en cours de route tellement l'héroïne enjouée et neuneu m'agaçait à force de ne jamais s'affirmer (à sa décharge, ce drama a presque 10 ans donc bon...), la série coréenne "Perfect Mariage Revenge" a été un parfait remède ainsi qu'une excellente surprise.Bien qu'elle n'évite pas les clichés habituels (une Cendrillon abusée par tous se voyant offrir une seconde chance et décidée à se venger, l'habituelle romance avec le PDG beau gosse d'une grande entreprise, secrets de famille et luttes de pouvoir, une mère & une sœur adoptives machiavéliques cherchant à pourrir la vie de la FL...), cette histoire sait les agencer de manière logique, efficace et sans temps morts. Ainsi, malgré certains rebondissements qu'on voit parfois venir à l'avance, il se passe toujours quelque chose et à aucun moment je ne me suis ennuyée. Ajoutez à cela des dialogues pertinents, des jeux d'acteurs relativement bons, des personnages consistants, le tout relativement bien dosé, et vous obtenez un drama coréen parfait pour occuper un week-end cocooning. Par ailleurs, la série sait aborder avec justesse les conséquences d'abus psychologiques et la difficulté de se libérer d'une famille toxique alors qu'on a désespérément besoin d'être aimé. Il faut souvent un déclic radical avant d'ouvrir les yeux et de s'autoriser à choisir une nouvelle route, et si le procédé n'est pas nouveau (après sa mort dans un 1er épisode où elle s'en est pris plein la gueule, l'héroïne a l'occasion de retourner une année en arrière et de changer le cours des choses), en tout cas il est pertinent et efficace.
Vengeance et romance s'imbriquent relativement bien, et même s'il est évident que le côté vengeance est surtout un prétexte à l'installation de la romance, le dosage reste assez bon. Une fois qu'elle a enfin ouvert les yeux et cela de la manière la plus douloureuse qui soit, notre héroïne apprend à s'affirmer et rend tous les coups qu'elle a reçus. En cela, le drama est plutôt jouissif et fait office de bonne catharsis quand on vient de se taper une énième daube présentant de manière romantique les abus de pouvoir d'un patron froid et tyrannique sur la pauvre employée au bon cœur qui affiche une moue puérile et boudeuse au lieu de voler dans les plumes de ceux qui profitent d'elle. D'ailleurs, même si nous avons droit au beau PDG, l'histoire parvient à s'écarter de ce schéma traditionnel en développant une romance saine malgré un point de départ téléphoné (un mariage à durée déterminée conclu comme un contrat où chacun y trouve son compte). Dès le début le ML se révèle comme un partenaire respectueux des traumatismes de la FL et le parfait soutien dont elle a besoin pour reprendre confiance dans les autres, et à aucun moment il ne cherche à abuser de la situation. Quant à l'héroïne, elle est loin de la classique demoiselle en détresse. Il est vrai que le support du héros est crucial au début, néanmoins cela découle de ses décisions à elle sitôt qu'elle a choisi de prendre sa vie en main et de chercher les ressources nécessaires là où elles se trouvent. Après avoir expérimenté une dépendance affective avec son ex, elle se montre désormais plus indépendante et sa nouvelle histoire d'amour est beaucoup plus équilibrée. Certains ont pu s'étonner dans les commentaires que l'amour du ML pour l'héroïne est un peu rapide voire facile, pour ma part son affection m'a semblée logique et compréhensible au vu du déroulement de l'histoire et des révélations ultérieures, d'autant qu'il a également vécu un traumatisme familial. Sachant cela, il est normal qu'il s'identifie en partie à elle et que cela favorise le lien qui les unit. Et même si j'ignore si c'était intentionnel - en tout cas ça m'a sauté aux yeux et j'ai trouvé ça plutôt futé - la série réussit à mettre en parallèle deux situations où cette notion d'identification est présente, mais dans le premier cas (le 1er époux reconnaît son propre côté pitoyable dans l'image que lui renvoie la FL) cela ne peut aboutir qu'à l'échec alors que dans le second, ça devient constructif grâce au soutien qu'ils s'apportent mutuellement pour atteindre un objectif commun.
En conclusion, si on passe sur ses rebondissements parfois attendus et ses méchantes un peu caricaturales, on profite pleinement de cette histoire rythmée, bien agencée et construite intelligemment. Un drama qui ne renouvelle peut-être pas le genre, mais qui fait du bien au moral.
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Une intrigue originale mais un couple principal barbant
Je regarde pas mal de lakhorns mais d'ordinaire je ne commente pas, parce que bon... ce sont des lakhorns, quoi. Ils se laissent regarder, mais on ne va pas se mentir, la cinématographie ce n'est pas vraiment le fort des thaïs. Que ce soit au niveau du jeu d'acteur (ou plutôt du surjeu), de l'intrigue souvent mal ficelée, des prises de vue pas géniales, des musiques répétitives omniprésentes, des moments WTF où on trépigne devant son écran en criant "mais vas-y, sauve-toi débile!" parce que les persos passent des heures à larmoyer et peinent à se bouger les fesses alors ça urge et qu'ils sont en danger de mort, voire oublient des éléments essentiels dans des moments cruciaux (tiens par exemple, ces crétins oublient de prendre une pioche pour aller délivrer une femme qu'ils savent enchaînée, du coup ils laissent le temps aux méchants d'arriver c'est ballot !) bref, les lakhorns sont aussi longs que sources de frustration. Mais contrairement à leurs voisins asiatiques ils ne sont pas formatés pour plaire à une clientèle internationale (à une exception près : les BL qui ne suivent pas exactement le même cahier des charges, et désormais davantage pensés pour être exportés) donc on va leur pardonner parce qu'on y trouve des moments sympas quand même, il y a plein de péripéties en tout genre et ça reste très romantique, même si c'est très vite oubliable.Et puis il y en a qui sortent un peu du lot, comme celui-ci. D'une part parce qu'il se passe dans une région éloignée de Bangkok, j'y connais rien mais bon ils ont un dialecte particulier, des costumes et des traditions qui nous changent de l'ordinaire, et puis les personnages ne m'ont pas semblés aussi formatés que d'habitude, un peu moins clichés quoi. Quant à l'intrigue, elle donne à l'histoire une ambiance particulière qu'on retrouve dans les romans gothiques à la Ann Radcliffe (parodiée par Jane Austen dans Northanger Abbey), Charlotte Brontë ou Daphné du Maurier : un domaine rempli de secrets au passé sanglant, une bande de malfaiteurs au service de dangereux maîtres de maison, des enlèvements, des meurtres, du poison (dommage que ce point n'ait pas été davantage exploité), une mystérieuse femme masquée et emprisonnée qu'on prétend folle, un bijou disparu qui attire toutes les convoitises, des passages secrets et des coups bas à foison, une héroïne en danger reliée à un secret de famille... On va dire que c'est surtout cette atmosphère qui a attiré et maintenu mon attention. C'était bancal, souvent frustrant ("alleeez, dépêche avant que les méchants débarquent !!! Et mince, trop tard..."), mais plein de bonne volonté donc ça se laisse regarder.
Par contre, je dois avouer que la romance principale est d'une platitude exaspérante, je ne me suis jamais autant ennuyée devant un couple que devant celui-là. C'était chiant, niais, convenu, je n'ai ressenti aucun intérêt pour ces personnages à part pour les suivre pendant qu'ils résolvaient le mystère, bref ils m'ont tellement saoulée qu'à chaque scène censée être romantique entre eux, je prenais mon téléphone portable pour jouer au "2048". C'est vraiment dommage parce que j'étais impatiente de revoir Kitkong Khamkrith qui interprétait le rival du héros dans "Karn La Krang - Once upon a time in my heart", un des premiers lakhorns ayant fait office de porte d'entrée dans ce genre pour beaucoup d'entre nous. Hélas, ce rôle très plat et sans personnalité ne lui rend pas justice. Le couple qui m'a vraiment donné des papillons dans le ventre était celui formé par Pinnaree (la fiancée du héros) et Joom (le meilleur ami de l'héroïne), que j'aurais aimé voir plus souvent à l'écran. Quant au couple du flic sous couverture et de la cousine, il était sympa sans plus, et j'aurais davantage apprécié notre flic si son déguisement de hippie chevelu avait été moins ridicule. En tout cas malgré un jeu d'acteur pas terrible comme d'habitude, je ne serais pas contre revoir les deux interprètes de Pinnaree et Joom, que j'ai trouvés fort sympathiques et aux personnalités bien moins creuses que nos héros.
On reconnaît ici ou là certains décors (je suis sûre d'avoir aperçu le hall de l'aile occupée par Nisira et Prakasit dans To Sir with Love), certaines musiques (dans la dernière partie, une mélodie triste entendue dans KinnPorsche au moment du craquage de Pete) et bien sûr, l'omniprésent Pete Tongchua qui affiche une bonne tête de méchant dans tous ses rôles. Les décors ne sont pas spécialement logiques (cette barraque est censée se trouver près de la mer, ce qu'on ne voit pas en vue aérienne, d'autre part la femme masquée dort soi-disant dans une tour ronde alors que sa chambre est carrée) et des éléments du scénario n'ont pas été assez réfléchis (comment se fait-il que tout le monde puisse entrer et sortir sans clé de la fameuse chambre de la folle, qu'on retient pourtant prisonnière, et de celle de sa garde-malade attenante ? C'est à se demander pourquoi la malade n'a jamais réussi à prendre la fuite). Bref, plein de trucs qui nous font lever les yeux au ciel, mais on passera aisément dessus parce qu'hormis le couple principal barbant, on ne s'ennuie pas trop et les péripéties sont nombreuses.
A voir donc, mais surtout pour les fans de lakhorns prêts à oublier les incohérences, cherchant un scénario un peu différent et une intrigue qui rappelle les romans gothiques d'autrefois.
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