Il n'est jamais têtard pour former une famille
Un film indépendant, plein de plans fixes et de long silence, mais qui ne dure que 1 h 28 ! ça peut surprendre, je vous l'accorde. C'est 3 h 30 minimum, quand on est un réalisateur de génie. D'autant plus, qu'il s'en passe des choses dans ce qui aurait pu être le premier épisode, d'une série retraçant la vie misérable de deux adolescents dans la campagne glacé d'Hokkaido. Mais le rythme infernal qu'impose, dans ce petit laps de temps et par des chocs émotionnels en cascade, le réalisateur-acteur Kishi Kentaro est comme un coup de poing dans notre petit cœur non préparé. Coups que reçoivent également au sens propre et figuré les personnages tout au long d'une histoire, à la trop réaliste par son ancrage dans un Japon misérable et moderne, mais aussi très onirique.
Dès les premières minutes, le couple formé par Nagasawa Itsuki et Kubozuka Airu vous touchera en plein cœur. Harcèlement scolaire, crise d'identité, mutisme ou parentalité en défaut. La relation entre ces deux adolescents interroge autant qu'elle dérange. Personnages joués à la perfection, ils ne font pas leur âge réel et d'ailleurs la temporalité est complètement ignoré par la réalisation, jouant complètement avec celle-ci. De rêve à la réalité, les dessins peints ou crayonnés omniprésents durant le film rajoutent à un onirisme déjà très marqué par les paysages. Cette neige étouffante du nord du Japon comme l'étouffement d'une société-village qui pourtant porte les défauts des mégalopoles japonaises. Le mépris des personnes différentes, à l'école, comme dans la rue. Une galerie de personnages, portant bien fort leur appartenance à une minorité, rajoutera de l'émotion déjà bien présente par les histoires parallèles de nos deux héros.
Heureusement que l'onirisme est omniprésent, d'ailleurs, pour adoucir des thèmes forts, mais violents et qui n'iront pas en s'arrangeant dans la deuxième partie. Celles des situations dépeintes dans un Tokyo d'une dureté trop rarement montrée en occident. Fuir la réalité dans le rêve jusqu'à ne plus savoir ce qui l'est vraiment. Grâce à cette réalisation sans faille, on est porté dans un rêve-réalité jusqu'au point d'orgue des scènes finales, qui nous font dire "déjà !", nous qui en voulions encore. Un film fort sur la famille, l'adolescence, la mort ou la vie d'ailleurs. Attachant par ses personnages et qui met tellement bien en lumière le double sens de Kaeru. Groah !
Dès les premières minutes, le couple formé par Nagasawa Itsuki et Kubozuka Airu vous touchera en plein cœur. Harcèlement scolaire, crise d'identité, mutisme ou parentalité en défaut. La relation entre ces deux adolescents interroge autant qu'elle dérange. Personnages joués à la perfection, ils ne font pas leur âge réel et d'ailleurs la temporalité est complètement ignoré par la réalisation, jouant complètement avec celle-ci. De rêve à la réalité, les dessins peints ou crayonnés omniprésents durant le film rajoutent à un onirisme déjà très marqué par les paysages. Cette neige étouffante du nord du Japon comme l'étouffement d'une société-village qui pourtant porte les défauts des mégalopoles japonaises. Le mépris des personnes différentes, à l'école, comme dans la rue. Une galerie de personnages, portant bien fort leur appartenance à une minorité, rajoutera de l'émotion déjà bien présente par les histoires parallèles de nos deux héros.
Heureusement que l'onirisme est omniprésent, d'ailleurs, pour adoucir des thèmes forts, mais violents et qui n'iront pas en s'arrangeant dans la deuxième partie. Celles des situations dépeintes dans un Tokyo d'une dureté trop rarement montrée en occident. Fuir la réalité dans le rêve jusqu'à ne plus savoir ce qui l'est vraiment. Grâce à cette réalisation sans faille, on est porté dans un rêve-réalité jusqu'au point d'orgue des scènes finales, qui nous font dire "déjà !", nous qui en voulions encore. Un film fort sur la famille, l'adolescence, la mort ou la vie d'ailleurs. Attachant par ses personnages et qui met tellement bien en lumière le double sens de Kaeru. Groah !
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