Jeux d'enfants
Les dramas sur la vie et la mort des petites entreprises japonaises sont nombreux et ont toujours un petit côté épique. Le travail et la réussite par celui-ci étant une fin en soi pour bon nombre de Japonais, la vie dans une entreprise est souvent présenté comme un combat de tous les jours faces à des ennemies de plus fort. Tout comme dans un jeu vidéo ou chaque défaite nous rend plus fort pour affronter le prochain niveau. Ce n'est évidement pas un hasard si pour l'intro de Atom no Ko, j'ai choisi le parallèle avec le monde du gaming.
En effet, c'est bien le jeu et le monde de l'enfance dans toutes ses dimensions qui est magnifiquement défendu dans ce drama aux accents de Dallas, tant les trahisons sont nombreuses, pour nos héros Otaks. Un mélange des genres jouissif qui commence pourtant mal. Le sourire de Kishii Yukinoqui, qui est pourtant l'un des plus réconfortants de sa génération, est caché derrière une façade de working girl blasée et austère. Mais c'est pour mieux basculer, une fois passé les premières minutes, vers ses traits de caractère enjoués et cette bonne humeur qu'elle nous transmet à chaque drama dont elle est l'héroïne. Des rôles phares, il y en a pléthore dans cette série et c'est l'un de ses nombreux points forts.
Si les geeks ont eu longtemps, en occident, une représentation très typée : acné x lunette, on s'en est éloigné depuis quelques années, grâce à leur conquête du monde (GAFAM et bizness média) dans les années 2000. Mais là, on a droit à un défilé de beaux gosses rarement vu, à commencer par Yamazaki Kento qui change des stéréotypes de Jonny's dans ce genre de drama, avec sa longue crinière et ses traits enfantins. Ce Geek de génie à la carrière contrariée, face aux événements tragiques qui ont brisé l'amitié avec ses anciens partenaires, va nous émouvoir en nous relatant ses passions et ses failles. Et cela, tout en flattant la rétine de qui sait apprécier la beauté sauvage. Cela rattrape son rôle lourdingue de super héros dans le gâchis qu'a été la première saison d'Alice in Borderland. Idem pour Matsushita Kouhei qui pourrait être le côté obscure du geek (le retour des grosses lunettes), mais qui n'a rien à envier côté bogossitude. Il mérite enfin une vraie place de premier rôle même s'il la partage d'admirablement avec ses deux compères.
Mais de bons et beaux acteurs ne font pas une bonne série. En plus d'une musique épique et entêtante, il faut également un méchant exécrable. Et là, les différentes facettes du Némésis de nos héros, qui n'a rien à envier aux pires pourritures des séries internationales, en commençant par le père à tous, le regretté JR, vont leur faire vivre des aventures à la Dark Soul. Tous les personnages ont une personnalité forte, même si certains, très secondaires, me laissent pantois. Je pense à Lee Hyun Ri que j'adore, mais qui n'est ici que la caution coréenne, pour faire plus internationale. Les producteurs japonais devraient enfin penser à elle pour des premiers rôles, elle le mérite. Mais en général, les persos étrangers qui font leur apparition, sont, disons ..., très typé. Mais tout ça se fait dans la bonne humeur, sans vouloir heurter ou se moquer de tel ou tel pays. Car c'est plutôt la société japonaise qui est, une fois de plus, pointée du doigt et son système économique. Les banques, les grandes firmes, les artisans qui essayent de survivre face à ses multinationales. Ses artisans qui sont magnifiquement interprétés par des acteurs d'un bel âge. Cela rajoute encore de la chaleur à cette série qui dénonce tout le cynisme de la startup nation, de l'argent roi et des firmes internationales face aux petites entreprises à la papa.
Alors que l'antagonisme aurait dû être du côté de la modernité des jeux vidéo face à l'archaïsme du jouet fabriqué de manière artisanal (comprendre : mouler en plastique, on est quand même au Japon), il en est tout autre. L'alliance de la jeunesse et des papys boomers, pour sauver un patrimoine qui va des figurines de Godzilla à l'indie gaming, est rafraîchissante au point qu'on ne peut plus se passer de regarder cette série. Quelles que soient les épreuves et il y en aura le long de ses dix épisodes, la vie de cette entreprise face au requin du Nikkei vous fera comme une partie de Super Meat Boy. Aussitôt mort, Aussitôt remis sur pied pour encore progresser dans la série. Addictif et bourré de références pas très fines, mais qui font plaisir. Une leçon de vie, de courage et de bonne humeur face à l'adversité. Certains diront aussi de guimauve. C'est tellement inutile la régression enfantine, entend-on dire çà et là. Mais en réalité, c'est devenu indispensable dans nos vies, pour survivre à cette société, à ce monde pourri par l'argent, les guerres et je ne sais encore quelles préoccupations d'adultes. Une ode à l'enfance, mais aussi au patrimoine japonais qu'est le jeu dans toutes ses facettes. Un antidote à la violence de Squid Game. Mais est-ce vraiment si éloigné ?
En effet, c'est bien le jeu et le monde de l'enfance dans toutes ses dimensions qui est magnifiquement défendu dans ce drama aux accents de Dallas, tant les trahisons sont nombreuses, pour nos héros Otaks. Un mélange des genres jouissif qui commence pourtant mal. Le sourire de Kishii Yukinoqui, qui est pourtant l'un des plus réconfortants de sa génération, est caché derrière une façade de working girl blasée et austère. Mais c'est pour mieux basculer, une fois passé les premières minutes, vers ses traits de caractère enjoués et cette bonne humeur qu'elle nous transmet à chaque drama dont elle est l'héroïne. Des rôles phares, il y en a pléthore dans cette série et c'est l'un de ses nombreux points forts.
Si les geeks ont eu longtemps, en occident, une représentation très typée : acné x lunette, on s'en est éloigné depuis quelques années, grâce à leur conquête du monde (GAFAM et bizness média) dans les années 2000. Mais là, on a droit à un défilé de beaux gosses rarement vu, à commencer par Yamazaki Kento qui change des stéréotypes de Jonny's dans ce genre de drama, avec sa longue crinière et ses traits enfantins. Ce Geek de génie à la carrière contrariée, face aux événements tragiques qui ont brisé l'amitié avec ses anciens partenaires, va nous émouvoir en nous relatant ses passions et ses failles. Et cela, tout en flattant la rétine de qui sait apprécier la beauté sauvage. Cela rattrape son rôle lourdingue de super héros dans le gâchis qu'a été la première saison d'Alice in Borderland. Idem pour Matsushita Kouhei qui pourrait être le côté obscure du geek (le retour des grosses lunettes), mais qui n'a rien à envier côté bogossitude. Il mérite enfin une vraie place de premier rôle même s'il la partage d'admirablement avec ses deux compères.
Mais de bons et beaux acteurs ne font pas une bonne série. En plus d'une musique épique et entêtante, il faut également un méchant exécrable. Et là, les différentes facettes du Némésis de nos héros, qui n'a rien à envier aux pires pourritures des séries internationales, en commençant par le père à tous, le regretté JR, vont leur faire vivre des aventures à la Dark Soul. Tous les personnages ont une personnalité forte, même si certains, très secondaires, me laissent pantois. Je pense à Lee Hyun Ri que j'adore, mais qui n'est ici que la caution coréenne, pour faire plus internationale. Les producteurs japonais devraient enfin penser à elle pour des premiers rôles, elle le mérite. Mais en général, les persos étrangers qui font leur apparition, sont, disons ..., très typé. Mais tout ça se fait dans la bonne humeur, sans vouloir heurter ou se moquer de tel ou tel pays. Car c'est plutôt la société japonaise qui est, une fois de plus, pointée du doigt et son système économique. Les banques, les grandes firmes, les artisans qui essayent de survivre face à ses multinationales. Ses artisans qui sont magnifiquement interprétés par des acteurs d'un bel âge. Cela rajoute encore de la chaleur à cette série qui dénonce tout le cynisme de la startup nation, de l'argent roi et des firmes internationales face aux petites entreprises à la papa.
Alors que l'antagonisme aurait dû être du côté de la modernité des jeux vidéo face à l'archaïsme du jouet fabriqué de manière artisanal (comprendre : mouler en plastique, on est quand même au Japon), il en est tout autre. L'alliance de la jeunesse et des papys boomers, pour sauver un patrimoine qui va des figurines de Godzilla à l'indie gaming, est rafraîchissante au point qu'on ne peut plus se passer de regarder cette série. Quelles que soient les épreuves et il y en aura le long de ses dix épisodes, la vie de cette entreprise face au requin du Nikkei vous fera comme une partie de Super Meat Boy. Aussitôt mort, Aussitôt remis sur pied pour encore progresser dans la série. Addictif et bourré de références pas très fines, mais qui font plaisir. Une leçon de vie, de courage et de bonne humeur face à l'adversité. Certains diront aussi de guimauve. C'est tellement inutile la régression enfantine, entend-on dire çà et là. Mais en réalité, c'est devenu indispensable dans nos vies, pour survivre à cette société, à ce monde pourri par l'argent, les guerres et je ne sais encore quelles préoccupations d'adultes. Une ode à l'enfance, mais aussi au patrimoine japonais qu'est le jeu dans toutes ses facettes. Un antidote à la violence de Squid Game. Mais est-ce vraiment si éloigné ?
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