Une enquête trop vite terminée, ou pas ...
Voilà une comédie qui va ravir les amateurs de méchants stupides et de détective gaffeur. Attention tout de même car nul enquête ici ou alors expédiée à la vitesse de la lumière, comme le suggère le titre. Mais la protection plus que rapprochée (vous comprendrez vite en regardant le 1er épisode) d'une jeune héritière. Le scénario assez convenu n'est pas une force de la série et les épisodes peuvent un peu trop se ressembler dans leur déroulement, mais comme toujours dans ce genre de drama les acteurs rattrapent le manque d'ambition des scénaristes et une mise en scène qui ne laisse que peu de doute quant aux réelles intentions des différents protagonistes. Hirose Alice (Top Knifu, radiation house, ...et sœur de Suzu) montre tout son talent humoristique par ses grimaces et son caractère garçon manqué. Elle en agacera certains, mais je trouve plutôt rafraichissant d'avoir une actrice japonaise qui ne met pas toujours en avant son côté kawaï ou fragile, pas vous ? Elle forme avec Takito Kenichi (Hanbun, Aoi, Kotaki Brothers and Shikuhakku, ...) un duo qui fonctionne à merveille. Ce personnage de détective qui d'ailleurs aurait mérité un traitement plus en profondeur, est lui aussi "légèrement" surjoué, mais il colle parfaitement aux situations. J'aurais juste aimé un peu moins le côté, "le détective gagne toujours" à la fin de chaque épisode, mais c'est le format comédie familiale qui veut ça. Bref, un drama qui détend, mais qui peut énerver. À essayer...Esta resenha foi útil para você?
Un train peut en cacher un autre
Voilà exactement le petit drama qu'il vous faut pour vous pousser à ressortir de chez vous après deux ans de télétravail, de Netflix et d'Uber Eat (Oh mon Dieu !!! Ma vie, c'est Matrix). Bien que tourné durant l'automne et l'hiver, les images de la nature japonaise sont splendides et vous aussi vous aurez envie de vous acheter un drone 4K pour tourner les mêmes. Et pourtant, ce n'était pas gagné au vu du pitch et surtout de l'intro fashion cheap.Effectivement l'opening me replonge dans mes pires souvenirs de Dramavore,. Avec des relents de "Followers", façon couverture de magazine de mode, je replonge également 20 ans en arrière à la grande époque de Sex in the City. Tout ce que je n'aime pas ou plus depuis des lustres. Ah, la vieillesse ! Et ce sentiment de malaise est renforcé par les poses et les tenues ultra fashion de l'actrice principale, Tamashiro Tina, elle-même reconnue en tant que model. Comme elle a joué son propre rôle dans Followers, il ne me restait plus qu'à passer mon chemin… Et pourtant,... la production a clairement brouillé les pistes, dès ce faux lancement. Chaque page du magazine distille des indices sur l'amour, non pas de la mode, mais des TRAINS !!!
Et oui, on est ici face à un des nombreux dramas dont les Japonais ont le secret. Un Tetsudou Otaku Drama, dont l'héroine Michiko est Tetsu Ota, donc. Loin d'être le premier, je me souviens par exemple, avec nostalgie, de celui présentant l'ensemble des lignes d'Osaka et relatant à chaque arrêt une petite histoire dans le quartier. Celui-ci se concentre sur les petites gares de différentes régions du Japon, Hokkaido en tête et cherche à montrer les plus atypiques. Quand je parle de gares, nous parlons en France plutôt d'arrêt. Mais à chaque fois, un soin est apporté à ses petits abris. Une petite baraque en bois avec chaises, les horaires en face, le tampon (les vrais savent), le petit chauffage d'appoint et surtout ce livre d'or ou chacun peut écrire un petit mot. L'amour des trains transparait à chaque image, d'un calme si reposant qu'il vous fera oublier votre journée trop urbaine. Tamashiro Tina qui voyage dans ses régions pour un des nombreux magazines ferroviaires, prend grand soin de décrire parfaitement les trains, les gares, les lignes et parallèlement la région visitée. Une campagne souvent sauvage et isolée. Et pourtant, des trains présentés à chaque fois comme originaux ou atypiques. Certes il n'y a généralement qu'une Micheline et nous avons la forme caractéristique des trains rectangulaires japonais. Mais dès les premières lignes de Voix Off, on est réchauffé par cette présentation, pourtant très technique, de ces trains. Sans être un tetsu ota, irrésistiblement, vous aurez envie de le prendre, de poser votre tête contre la vitre et de regarder les paysages défilés à la vitesse de 60 km. Alors notez bien les horaires et la carte.
Cette gare perdue au milieu de nulle part, vouée à la destruction, vous fera verser une larme qu'en vous saurez qu'elle ne sera plus là une semaine après la fin du tournage. L'héroïne parcours un road trip solitaire armée simplement de son énorme appareil photo et de son ruku saku. Et même si l'épisode ne dure que 20 minutes, on est déjà nostalgique quand on revoit les photos prises durant son séjour, au générique de fin. De la nostalgie et de l'introspection, c'est ce qui n'arrête pas de transparaitre de ce drama. À des années lumières de la vie de Tokyo suggérée par l'opening. On verse sa larme avec le vieux pêcheur, au bord du lac qui a noyé le village de son enfance, après la construction du barrage. Dont on apprend d'ailleurs qu'il existe également des Otaks au Japon. Alors que je trouvais à la lecture du pitch, à la vu de l'opening et du casting, ce drama complètement bidon, j'ai attendu chaque semaine le nouvel épisode, en prenant note des coins à visiter lors de mon prochain voyage au japon. Qui devra pour le coup durer… environ 1 an.
Les acteurs sont justes et touchants. Peut-être qu'il y a des gents du coin, mais même les pros et en particulier les deux héros absolument maladroits dans leurs rôles d'Otaks un peu honteux, vous enchanteront. Mais c'est évidement les paysages qui sont les grands points forts de la série. Le reste n'est que tranches de vie, interviews, petites histoires touchantes, mais vites oubliées. Les images, vous ne les oublierez pas. Ces ponts rouges, ces trains verts qui donnent l'impression de rouler sur la mer en bord de falaise. Et ses lacs aux couleurs magnifiques. On a envie que la série ne s'arrête jamais. Envie de faire équipe avec nos deux héros, sac au dos Eki-ben en poche. Et oui on parle bouffe locale aussi. Un vrai plan de relance du ministère du tourisme japonais à lui tout seul, ce drama. Avec des séries comme celles-ci, encore un an et le japon aura retrouvé le taux de touriste de 2019, voir il l'aura doublé. Et le train en France dans tout ça .... à oui, il augmente ses tarifs et ferme des lignes, tout en étant en grève ou en retard. Une raison de plus de pleurer.
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La mise en scène de l'horreur
Peu nombreux à la tv, les dramas d'horreurs n'échappent pas à la codification si chère aux japonais. Silences puis jumpscares, réveils soudains, pertes de cheveux ou sourires figés, ... Les clichés sont nombreux et font parfois autant sourire que frémir. Kyoufu shinbun est donc bourré de poncifs et assène à nouveau une légende urbaine aux ficèles maintes fois tirées. prédiction de catastrophes, dont l’héroïne est la seule à voir et que évidemment personne ne croit. Une Cassandre des temps modernes, quoi que, ce passant à Kyoto et souvent dans les vieux quartiers. L’atmosphère de la ville est surement le point fort de la série. Kyoto est une ville empreint de spiritualité et de mystère d'autant plus pour un occidental et les légendes peuvent être croisées à tout les coins de rue. C'est peut-être ce qui donne un semblant de crédibilité à l'histoire. Ce ne sera malheureusement pas le jeu des acteurs (même si j'adore Kuroki Hitomi, toujours géniales dans les rôles de maman) ou l'écriture poussive, avec des personnages qui changent de personnalité toutes les 10 min. Des morts violentes en cascades, et notre héroïne qui continue à faire ses livraisons Uber Eat comme si de rien n'était (y en a qui attendent encore leur pizza d'ailleurs ). Très maladroit et surement bien moins bien construit que le manga dont il est tiré, Kyoufu Shinbun nous attire malgré tout. Pour savoir où il va nous mener, nous malmener, car il faut bien avouer que finalement, malgré les maladresses, le malaise est bien distillé et c'est à ce demandé si elles n'étaient pas voulues. Dans ce cas, acteur comme scénaristes sont des génies et je me demande s'il n'aurait pas mieux valu que cette critique ne vienne jamais au monde.Esta resenha foi útil para você?
C'est toujours le même CODE ?
Ah, une notification m'indique qu'un nouveau remake enflamme l'été japonais. Alors que ChatGPT semble pouvoir réaliser tous nos vœux, aujourd'hui . En 2016, et quand bien même se situant à Taiwan, l'avancée en intelligence artificielle ne permettait pas d'imaginer qu'un smartphone allait remplacer la lampe d'Aladin si vite. Les scénaristes taïwanais de la première version de CODE prenaient cependant déjà 10 ans d'avance sur le monde entier. Alors, est-ce pour rendre hommage à l'informatique des débuts, ou à la présentation trop austère du déjà trop cité, chat GPT, que cette version 2.023 du CODE se présente comme une application MS DOS Des années 80 ? C'est un des nombreux mystères de ce survival/mystery drama. Alors, un de nos premiers vœux sera qu'il tienne les promesses que le pitch dévoile.Le principe ancestral des trois vœux est, en effet, conservé dans ce Battle Royale par smartphone interposé qui fleure bon le classique de la littérature asiatique. Mirai Nikki, Doubt, King's Games, Alice in Borderlands,... Tant de Suvival games où les smartphones ont plus ou moins d'importance et qui vont certainement trotter dans notre tête tout le long du visionnage de la série. Ou pas, d'ailleurs, car elle commence plutôt comme une série policière classique et évite donc les aprioris négatifs. Sauf, si vous venez de me lire. Trop tard, donc...
Sincèrement, en tant que série policière, elle donne déjà envie. Le cast est excellent. La mise en scène à la hauteur des grosses productions des plateformes et l'introduction est déjà passionnante, avant même de passer dans le côté anticipation/thriller. Il faut dire que bien dirigé et quand la production s'en donne les moyens, Sakaguchi Kentaro montre à quel point il est excellent acteur. Pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, cette série est un excellent point d'entrée. La classe et les émotions à fleur de peau dégoulinent de son jeu. Nul doute une fois passé le premier épisode que vous allez dévorer la suite, déjà rien que pour lui. Mais alors le reste en vaut-il la peine ? Clairement, pour l'habitué du genre, tout semble dit après les 50 premières minutes. On aura beau broder autour, avoir les histoires parallèles des seconds rôles en flashback, n'allons-nous pas perdre notre temps? Le scenario n'est-il pas écrit lui-même par chatGPT?
Il faudra voir, une fois n'est pas coutume, l'ensemble des épisodes jusqu'au bout pour pouvoir donner un avis définitif. Les twists sont nombreux. Les personnages secondaires deviennent des personnages principaux ou meurent un peu trop facilement. Je ne sais pas ce qui est le mieux, finalement. On n'échappera pas d'ailleurs au sempiternel focus de caméra sur le rictus tellement louche du personnage qu'il faut à tout prix suspecter, mais... finalement, ce n'est pas lui, puisqu'il meurt à la dernière minute de l'épisode. Dommage. Le spectateur averti a du mal à être surpris, ça il soupçonne toujours celui qui est placé au second plan dans ce genre de série et c'est malheureusement, souvent lui.
Quelques particularités intéressantes sont à noter dans ce drama qui ressemble à tant d'autres (Remake de 2016, on a dit). C'est le rôle que joue le couple Sometani Shota et Hotta Mayu. Développant ainsi leur propre background. Même si on doit attendre le 5ᵉ épisode pour tout savoir. C'est aussi à cette période que l'on en apprendra plus sur le personnage super cool de Matsushita Nao. Rendant ainsi le drama plus humain, mais malheureusement pas plus réaliste. C'est ce manque de réalisme, afin de maintenir le suspense sur 10 épisodes qui vous fâchera avec les scénaristes. Pourquoi tant de morts et si peu d'enquêtes et de mise à l'écart de policier impliqué dans ces homicides ou suicides ? Pourquoi autant de travail en solo et surtout pourquoi une appli aussi formidable que CODE n'est pas dans le top 5 Apple store ? Le fantasme du darknet fait encore des ravages dans l'imaginaire de l'underworld scenaristique. Heureusement tout finit bien avec le groupe Uverworld qui remonte le niveau. Un ending qui donne envie de connaître la suite, malgré le what the fuck.
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Equipe de Análise de Segurança Pública do Equilíbrio Deus Maligno
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Parmi les quatre, mon cœur a fini de balancer
Dans l'Égypte ancienne, des rituels pratiqués sur le corps du défunt roi, lui octroyaient la vie éternelle et l'approbation des dieux tout puissants. N'étant pas un dieu, malgré ma tête piaf, mais ayant déjà dévoré trois saisons et un spin-off de la série Satsujin Bunsekihan, je ne pouvais qu'être aux champs d'Ialou, en apprenant la nouvelle d'une 4e saison.Pourtant, rien n'est gagné d'avance avec cette nouvelle adaptation de l'œuvre d'Asami Kazufumi, devenu maintenant culte dix ans après le premier roman. Comme son héros fétiche, Le détective Takano Hideaka, nous devrons nous adapter à une nouvelle équipe, une nouvelle ambiance et des nouvelles méthodes de travail. Mais nous devrons surtout nous habituer à la disparition du casting de Kisaragi Toko, interprétée par Kimura Fumino dans les trois premières saisons et véritable héroïne de la saga. Un pari audacieux de la part du romancier, mais davantage encore de la production. Sachant à quel point il est important de fidéliser les fans par des héros récurrents, même si Aoki Munetaka est un acteur à la forte personnalité, apprécier un nouveau premier rôle féminin au côté de notre Shunin préféré, sera aussi compliqué que pour lui de s'adapter aux méthodes de la Sécurité Publique.
En effet, pour ceux qui ont suivi la saison 2 (la moins bonne à mon avis) on avait déjà les prémisses de l'antagonisme des méthodes de travail et de la philosophie de ses deux branches prestigieuses de la police japonaise. Muté du département d'investigation des crimes, souvent en série, à l'antiterroriste, après les évènements de 2019 et la fin de la saison 3, on redécouvre Takano, un an après, faire ses premiers dans cette fameuse sécurité publique. Un peu comme Kisaragi dans la première saison, perdu et ré( ou dés)-apprenant le métier depuis zéro. On peut comparer la SP à notre DGSE, ou au FBI américain. La culture du secret, le non partage des informations et le manque d'empathie pour les victimes isolés ou colatérales au bénéfice de la société, vont à l'encontre de la philosophie du bureau d'enquête criminelle et des valeurs de Takano. Mais on connait ce qui le motive dans ce changement de carrière et son parachutage dans ce nouvel univers est tout à fait cohérent avec les romans de Asami Kazufumi
L'œuvre est respectée. Le sentiment de malaise dû à l'absence de Kisaragi et des autres membres de la section 11 s'estompe dès le deuxième épisode, tant l'histoire est menée tambour battant et vous prend aux tripes. On retrouve cette tension dû à la traque d'un sérial killer qui se joue de la police, mais sans redite dans le milieu anarchiste, sectaire ou terroriste. Des connexions se font avec l'ensemble de la saga, donnant à cet opus une dimension indispensable alors qu'elle pouvait paraitre au même niveau que le spin-off Doremi. On est ici dans ce qui se fait de mieux en termes d'écriture de romans policiers/espionnages. La série prend ici un nouveau tournant. La production a encore passé un cran, malgré le tournage en période COVID. On est ici devant une série léchée techniquement et visuellement, jouée par des acteurs qui ont de la gueule et une gueule. Pas de top-modèle, pas de jeunes éphèbes. Des héros matures comme Matsuyuki Yasuko, parfaits dans leur rôle. La pétillante maman de Nagano Mei dans Hanbun Aoi nous offre ici une tout autre palette de son immense talent d'actrice. Elle fait la gueule, certes, pendant 95 % du drama, mais comment aurait-elle pu faire autrement ?. Elle habite le rôle de ce flic dont la vie privée est impossible et les choix éthique et cornélien sont quotidiens. Kimura Fumino est oublié dès le deuxième épisode, et même si beaucoup d'anciens croisent la route de Takano, son absence n'est plus un problème. Les scénariste s'amuse à faire des clins d'œils à des scènes des autres opus, mais ce fan service est inutile, tant ces 10 épisodes se suffisent à eux même. Le défaut de courte durée (6 d'habitude) a été gommé, comme beaucoup d'autres d'ailleurs (pas de flash back sépia…). Mais les habitués risqueront quand même de voir le détail qui pourra divulgâcher les révélations, car il y a toujours cette proportion à parsemer des images trop explicites pour ne pas être des indices. On ne devrait pas se douter du coupable avant les enquêteurs. On devrait être surpris, alors arrêtez les plans fixes sur certains figurants SVP, ça gâche tout.
Clairement, on peut prendre du plaisir, ou plutôt de l'angoisse et un grand coup de stress à regarder cette saison, sans connaître le reste de la saga. Le problème, c'est que vous aurait l'irrésistible envie de voir les préquels après celle-ci. Et là, je dis non, interdiction de commencer par la fin. D'autant plus que malgré les 7 ans du premier épisode, il n'a techniquement et en matière d'écriture pas pris une ride. Je l'ai revu pour écrire ma toute récente critique de Mishi no Mayu pour en être convaincu. Les thèmes musicaux cultes ont été réarrangés pour l'opus 2022, mais sans les trahir. Toujours empreins de spiritualité, avec ses voix et l'ajout d'un orgue, rentrant en résonance avec les milieux sectaires et de l'ancienne Égypte. Mais elle sait se faire intense quand on retrouve ses fameux moments de tension, lampe torche et flingue à la main, autre marque de fabrique d'une saga qui revient nous hanter tous les 2-3 ans, toujours plus forte, toujours plus noir, mais malheureusement, toujours plus à l'image d'une société violente, déboussolée, en quête de sens et de spiritualité.
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Mi-Chuki
Chuki a des boucles d'or et un regard solaire, croyez-moi ! Peur de rien lors de l'écriture d'un scénario, le monde des dramas regorge de pépites dont le pitch tient sur un timbre-poste. Et pourtant, je ne sais par quel tour de magie, on arrive à accrocher à une série de 10 épisodes de 20 min se résumant par : Une jolie future trentenaire cherche à se marier avant la date de péremption (ha... le Japon et ses codes sociologiques) avec son chef de service qu'elle connait à peine, mais aussi célibataire que beau gosse. Et comme il reste de la place sur le timbre-poste, elle est en concurrence avec ... une poupée de chiffon.Ben oui, avec ça, on tient 5 h d'histoire, avec multiples rebondissements, aussi attendus que : la venue de nouveaux prétendants, aussi bien du côté du héros que de l'héroïne ou le regard réprobateur des collègues pour cette passion pour le moins peu convenue.
Et ça marche !!! Les acteurs principaux sont sympas, même si notre héros surjoue à la perfection le beau gosse shojo manga, telllement fragile quand il verse sa larme pour sa poupée. Wakatsuki Yumi qui obtient enfin un premier rôle et je mets ma main à parier que ce n'est que le début, représente parfaitement la trentenaire japonaise. Non pas pour cette obsession du mariage avant trente ans qui donne la nausée aux vraies femmes indépendantes, tellement inscrite dans une tradition patriarcale monolithique, ni pour son joli uniforme d'office lady et sa coupe de c, mais pour sa force et un jeu parfait face aux situations qu'elle subit. Elle soliloque à la perfection avec les grimaces qui vont bien.
On n'échappe pas, bien sur, à l'espionnage derrière un arbre à la sortir d'un café ou à d'autres clichés du cahier des charges de ce genre de drama. Mais l'omniprésence de la vraie héroïne de cette histoire, en la poupée Michoko, apporte vraiment un plus et une fraicheur parfois glaçante, mais souvent très drôle à la série.
Vous trouverez donc bien du plaisir et du réconfort à visionner ce Josei Manga comme le réconfort moelleux de votre doudou qui trône encore fièrement sur votre lit et que vous vous empressez de cacher à la moindre apparition d'un kohibito dans votre aparto.
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Call me !
La vie de scénariste japonais ne doit pas être de tout repos. Soumis à la pression, des plateformes et autres chaines de TV, réclamant toujours plus d'histoires alambiquées, nous torturant notre esprit et le leur, ils peuvent facilement finir en l'hôpital à voir des Serial Killer partout. Ceci n'est pas le scénario de Akai Nurse Call, mais ç'aurait pu l'être, tant le métier du héros se retrouve au cœur du scénario de ce drama horrifique et hospitalier des chaudes nuits d'été japonaises. Il brise ainsi le 4e mur et procure une mise en abyme jouissive. Il établit ainsi une connivence entre les protagonistes, le spectateur, le scénariste en mettant en exergue les codes des Mystery Dramas, à la fois moqués et encensés par la mise en scène et les dialogues.Et pour une parodie, qui n'en est peut-être pas une, quoi de plus naturel, que des acteurs qui n'en sont peut-être pas. On retrouve donc, pour les personnages principaux, comme les guests, une série d'acteurs que les producteurs qualifient, à n'en pas douter, de troisième choix, mais finalement comme il se doit pour les Horror show. Le haut du panier, se frottant rarement à ce genre d'exercice, surtout que le héros peut à tout moment se faire trucider ou être lui-même le salaud qui écharpe l'héroïne. Et ça, ça peut tâcher une carrière. Ces mécaniques ultra-codées des Horrors Dramas, sont moquées et rappelées constamment à partir du deuxième épisode par le héros joué, comme il se doit, par un énième Jonny's. Et ceci créé une chouette connivence avec le spectateur, le poussant à en vouloir voir plus. Surprenant dans son jeu d'acting, Sato Shori, du groupe Sexy Zone nous délivre une belle performance, pour une série dans laquelle il passe le plus clair de son temps dans un lit ou un fauteuil. Je ne serais pas surpris qu'on lui propose d'autres séries que des school life ou des horrors shows dans les prochains temps. Mais les Jonny's sont souvent blacklistés pour des dramas, disons, plus sérieux. Pour les autres acteurs, pas de surpris. Généralement surjoué, notamment Fukumoto Riko, qui reste trop calme face aux injonctions médicales et bien sûr une galerie de soignants, tous plus loufoques et inquiétants les uns des autres. Afin évidement de s'interroger constamment sur "qui est le serial killer ?" dans cet hôpital. Cela pourrait être l'actrice Beki qui sort bien du lot, en se donnant des ères d'infirmières égrise et rentre dedans, avec tous ses patients. Patients de la même chambre, qui disparaitront tour à tour et qui participent joyeusement à cette parodie de séries ou films de genre.
Loufoque et drôle, mais quand même très gore, avec évidement des cliffhangers bien sanguinolent au bout des 35 min (étrange format) et une pression qui retombe au début de chaque épisode, comme si nos héros n'avaient rien vécu de traumatisant. Et si ce mélange comédie X horreur initié il y a des dizaines d'années par des films comme Scream n'était pas suffisant à notre bonheur, on a droit, en bonus, à une parodie des dramas de duo de flics. Et quel duo. Un bonheur absolu de voir Ikeda Tetsuhiro, éternel second rôle, qui crève ici l'écran en détective surjouant au plus au point la rébellion face à ses supérieurs et accompagné de l'ultra-inconnu Horiguchi Sana qui ne le restera pas longtemps. Elle est fantastique dans le cirage de pompe outrancier envers son Senpai et son pouvoir comique égale son partenaire. Ce duo complètement hors sujet dans le contexte apporte vraiment la touche qui manque aux autres horror show de l'été. Et il y en a.
La parodie ne s'arrête donc pas aux séries horrifiques. La société japonaise, avec ce cirage de pompe permanent, ses faux sourires envers les autres, ses excuses publiques qui effacent tout, est évidemment une cible. Les hôpitaux avides d'argents et la police incompétente en prenant pour leur grade commeil se doit. Mais les écrivains de série et les acteurs eux-mêmes jouent avec leur matériel pour sans moquer. Personne ne se prend au sérieux et pourtant ça marche. On sait que l'opening/ending sont interprétés par un boys band et cependant on l'adore. Les acteurs sont blacklistés pour des premiers rôles de séries en prime time, et néanmoins ils sont excellents. Le scénario est bidon et le gore est outrancier et toutefois on se marre tellement et on est avide de savoir la suite. Si en plus, vous arrivez à suivre toutes les subtilités des dialogues concoctés, avec l'humour très 3e degré, vous profiterez à 100 % de ce drama hommage à tant de professions. Certes les soignants, mais surtout celles du showbiz, avec des petites mains souvent peu mises sous les feux des projecteurs. On pense à ces seconds rôles ou ses dialoguistes/scénaristes, pourtant plus qu'essentiels. Sans qui le drama japonais ne serait pas ce qu'il est. Dommage qu'ils se font éliminer les uns après les autres.
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showa chome chome wok party
L'incroyable quantité de productions faisant la part belle aux voyages dans le temps me rend extrêmement méfiant face aux plagiats du seul chef d'œuvre du genre: la série des "Retour vers le futur". Mais le parti pris de Futekisetsu ni mo Hodo ga Aru ! donne vraiment envie de repousser les limites du genre. Entre Mama Mia, le film, pour tout un tas de raisons, et une plongée nostalgique dans le meilleur de l'ère Showa: les peu recommandables années 80.Ewook-isme
Le réalisateur de l'excellent Ore no ie no Hanashi c'est une nouvelle fois donné à cœur joie, pour dépeindre la famille japonaise et la société d'aujourd'hui en nous faisant rire, pleurer et interroger sur ses dérives . "D'aujourd'hui", car c'est à travers le prisme des années 80 que le wokisme associé, la retenu dans les sentiments et l'honnêteté nous sautent au visage comme un diable qui sort de sa boite.
Le pire contre-attaque.
Dans Ore no ie no Hanashi, Nagase Tomoya incarnait avec beaucoup d'humour et de tendresse un fils qui aurait pu renoncer à ses rêves au vu du poids d'une succession et de traditions familiales. Ici, Abe Sadao nous donnera tout autant d'émotions positives en incarnant ce père veuf et fou de sa fille (à l'instard de l'excellent Oyabaka Seishun Hakusho), éprise de liberté dans ces années de folie qu'on été la fin de l’ère Showa. Alors que le paternalisme semble poussé à l'extrême, on se délecte de voir les comparaisons avec le monde "dit" moderne et cette sensation que Abe Sadao est un homme de Cro-Magnon dans le Tokyo de 2024. Mais loin de vouloir répéter les leçons assenées quotidiennement dans les médias depuis "me too" à grand coup de "c'est mieux maintenant, mais le combat continue", on progresse dans les épisodes, en changeant régulièrement d'opinion sur ces deux périodes, celle d'aujourd'hui et celle de de papa. Même si je reste attaché à la période qui m'a vue grandir, celle de la Famicon et de Dragon Ball, le paternalisme et la place de la femme dans la société n'ai pas a regretter. À part pour quelques autoproclamés masculinistes, trop chouchoutés par leur maman et admirateurs d'un père vautré sur le canapé, laissant madame faire toute seule la vaisselle, l'éducation et les courses. Les travers de notre société, comme l'isolement, le refoulement des sentiments, l'incapacité de donner opinion et nos envies sans la peur d'être juger et le lissage permanents des différences nous devient tellement étouffants à travers le prisme de ce 50naire aux idées bien arrêtées.
Humour et Karaoke
Les situations de quiproquos sont nombreuses. Sans compter le choc quasi culturel entre les japonais de 1986 et 2024. Les profs fument (et pas qu'un peu) devant les élèves dans les salles de classe. Les brimades sont permanentes. En particulier de la part des aînées (professeurs, senpaïs, ... ) et remettent un peu en perspective le flot incessant de situation de harcèlements "made in 2024" C'est au départ ce qui m'a le plus choqué et j'en ai un peu honte. Les pseudo-potiches en permanence en maillots de bains dans les émissions TV, mon effectivement, moins posé problème. Mais heureusement certains personnages nous rappellent à l'ordre. Le corps de la femme comme un produit à mis du temps a disparaître. Mais a-t-il seulement disparu ou pris une autre forme plus pernicieuse ? Vous l'avez compris c'est avec humour et une certaine forme d'art que les messages passent dans cet également excellent brûlot du showbiz actuel. Et tout comme Oshi no Ko, c'est en chanson que l'art et la critique s'expriment le mieux. Au delà du Karaoke, chaque épisode est parsemé d'un Omake rappelant toutes sortes de comédies Musicales, Mama Mia ou La La Land en tête. La production prend des risques, en introduisant de longs moments chantés. Mais aussi sur l'utilisation sans filtre du vocable des années 80. Même si le wokisme revient toujours par la petite porte, avec de très présents avertissements textuels, s'excusant d'utiliser ce vocabulaire. À moins que ce soit encore pour ce moquer du wokisme. Vous apprendrez donc tout un tas d'expressions, comme Chome Chome, qu'il faudra utiliser avec prudence en 2024. Mais loin de la lourdeur attendue aux vus de ces derniers mots, vous comprendrez que les apparences sont trompeuses, comme dans ce scénario alambiqué qui fait à lui tout seul le sel de cette excellente comédie.
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Un bel air ... musical... de déjà vu
Après avoir pris une pause drama en 2023, l'excellente Sugisaki Hana (no Satsukyu ) revient nous éblouir par son interprétation sans faille des sentiments humains. Épaulée par une pléthore d'acteurs de haut rang, ce nouveau drama en blouse blanche, prônant l'intégration et la résilience, s'annonce sur le papier des plus prometteurs. Mais le sujet de l'amnésie étant surexploité par les scénaristes en manque d'inspiration, nos souvenirs de trop nombreuses séries, en particulier médicales, risquent d'altérer notre jugement.Une mise en scène clinique
La première chose qui nous saute aux yeux dans ce qui devra être un mélo-drama sûr-lacrymale, c'est ce rendu à l'image qui se veut très réaliste. Peu maquillé, chaque acteur et donc situation ont de la gueule à l'écran. On est loin du lissage l'Oréal des comédies romantiques et on distingue clairement l'âge de chacun, donnant de la maturité aux propos. Chiba Yudai ou Kichise Michiko, par exemples, paraissent enfin leurs âges (35 et 49). Et pour moi, ça me rassure sur les injustices de la vieillesse. On sent ce souci de retranscrire l'hôpital et la prise en charge de la maladie au plus proche du réel, et surtout celui de la vie solitaire de notre héroïne et son combat pour la rendre la plus ordinaire possible.
50th First Day
Si des séries italiennes à succès ou des remakes japonais de comédies romantiques américaines, prennent le parti de piétiner le réalisme du quotidien d'un amnésique, on reste ici au plus proche de ce que peut vivre une personne atteinte d'un trouble de la mémoire. Chaque soir, notre héroïne retranscrit ce qu'elle a vécu dans sa journée. Elle prend des notes sur les nouveaux patients, ses collègues et se fait un point d'honneur à les appeler par leur prénom, après avoir révisé de longues heures à son réveil. Sugisaki Hana est une artiste qui vit le handicape de manière positive et qui nous transmet à chaque fois cette joie de vivre, sa mélancolie et ses peurs de manière magistral. Dans une comédie comme Koi Desu: Yankee-kun to Hakujou Garu (2021) Elle donnait le sourire à chacun, malgré sa vue défaillante. Bien sûr, c'est totalement exagéré et peut-être déplacé de dire qu'on ressent le handicape avec elle. Mais sa prestation permet de nous donner à chacun une once d'empathie.
Du classique au moderne
La construction des épisodes vous paraitra on ne peut plus classique, pour le genre. Avec "LE" patient à problème, ici cérébrale, couplé souvent à une situation familiale ou sociétale compliquée et dont l'enquête" médicale" débouchera sur sa guérison. E tout cela après quelques larmes d'empathie versées par notre petit cœur serré, évidement. Mais le véritable mystère qui prend le pas sur tout et vous passionnera certainement jusqu'au dernier épisode, c'est celui de la vérité sur la maladie de notre Héroïne. Les acteurs qui gravitent autour d'elle, à commencer par son Senpai, sont inquiétants sans forcer le jeu. Wakaba Ryuya transpire la mélancolie et la "kakkoï" attitude en plus de son aura mystérieuse. Passant de l'ombre à la lumière avec maestria. Je le découvre dans cette série le trouve bluffant. Tout comme les seconds scalpels, d'ailleurs. Avec des grands noms comme Sakou Yoshi, Iura Arata, ... bien sûr. J'en passe, car tellement de seconds rôles et d'invités prestigieux font leur apparition. Rajoutant à une mise en scène déjà de haute volée et un scénario béton, le jeu parfait de chacun.
Je ne me souviens plus très bien
La scénariste Shinozaki Eriko à l'œuvre sur Influence ou Salomon no Gisho pour ne parler que de ses participations les plus récentes, a tissé une toile façon puzzle des plus passionnantes. Et comme le montre le très court générique, on se retrouve à chaque épisode, avec un fil à tirer pour recoudre une partie de la mémoire de Sugisaki Hana. Musique au top Knifu, également. Avec, pour le plus grand plaisir des fans, un inédit de Aimyon. Véritable tube à essai en puissance, à la hauteur de Marigold ou Futaba. Certains diront, c'est toujours la même chose. Mais c'est le lot des chirurgiens. Refaire sans cesse les mêmes gestes. Et quel travail d'orfèvre à chaque fois.
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C'est ton destin, Manu !
Ishihara Satomi s'est faite rare sur les écrans ces derniers temps, puisqu'elle n'y est plus apparue depuis 2021. C'est dire si on attendait son retour avec impatience. D'autant plus, que sa destinée est liée aux productions japonaises prévues à l'export, et cela, depuis son apparition remarquée dans le succès international qu'a été Shin Gozilla en 2016. En voilà donc une série qui réunit tous les ingrédients qui en feront un nouveau succès pour la plateforme Netflix. Un amour hatsukoi et impossible, contre l'avis de la famille et des amis, façon Roméo et Juliette, 10 ans après. Un trauma insurmontable, de la vengeance. Bref, on n'échappe pas à sa destinée, de revoir se dérouler inlassablement les mêmes scénarios devant ses yeux. C'est le fardeau des fans de dramas, mais bon sang que c'est bon.Un dimanche à la campagne
Oie blanche, incarnation de la pureté, Satomi-san vous énervera dans les premiers épisodes, mais révèlera tout son potentiel de jeu vers la mi-série. C'est d'ailleurs après l'épisode 5 qu'elle trouve vraiment un intérêt scénaristique, même si on pouvait se douter du déroulement des évènements, c'est bien comme cela que l'on espérait que les choses allaient évoluer pour nous surprendre. Et c'est en ça que les dramas sont passionnants. En se limitant aux premiers épisodes, on ne voyait rien d'autre qu'une romance "10 après" déjà tellement vu et revu, surtout si on ne regarde que Netflix. De plus, sur cette plateforme, toute référence à la culture japonaise est souvent réduite au minimum ou exagérément cliché par son caractère international.
Des acteurs au top
Que ce soient Ando Masanobu, Yamoto Yuma ou Nakamura Toru qui sont abonnés toujours aux mêmes types de rôles, c'est-à-dire le gendre idéal trompé, le support du héros gaffeur ou le mec en costume impec, ils réalisent tous les trois des prestations tout en retenu. Et clairement, cela peut aider à enlever cette étiquette, injustifiée, qui colle aux dramas japonais. Celle du surjeu. Malheureusement, je n'en dirai pas autant de Ishihara san. Pour sa période universitaire, elle minaude à chaque scène et nous rappelle ses premiers dramas. Heureusement, c'est dans sa phase procureure qu'on la préfère et arrive à nous faire transmettre clairement ses émotions, ses doutes et sa peur. Mais c'est Miyazawa Emma qui me bluffe vraiment dans ce drama, car elle a un naturel dans son jeu qui donne vraiment cette touche de réalisme à l'histoire. Kamenashi Kazuya est un cas à part Car avec un très bon jeu, on arrive à la fois à le détester et à avoir de la compassion pour lui. Peu de dialogue, mais alors une présence à l'écran qui impressionne. Là aussi pas dans sa période université qu'il est le moins convaincant, car cela sonne encore assez faux.
En conclusion, accompagné d'une musique épique, d'une production léchée et de rebondissement sans temps mort, c'est certainement une de mes productions Netflix préféré, malgré le classicisme des propos. Présentée comme une romance sur la plateforme française, on est plus dans Roméo et Juliette que dans Premier Baisé. Soyez prévenu, il n'y aura pas de dépôt de plainte possible.
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L'amour à la plage
Avant de visionner Koi wa Deep ni, attendez-vous à assister à une comédie "très" romantique, dans laquelle la belle héroïne déteste de premier abord ce beau mec fortuné qui représente le monde d'avant. Ce pognon avant toute chose, antagoniste d'un écologisme poussé à son paroxysme, en la personne de l'océanographe Ishihara Satomi. Elle incarne, comme souvent à la perfection son rôle de scientifique debordante d'empathie ... pour les poissons, cette fois-ci. Une écologie planplan qui sans être gênante vu la romance au centre de l'intrigue est quand même au niveau de l'interdiction des sapins de Noël. Prochain thème pour un drama peut-être.Satomi-chan semble habiter par un rôle de psychopathe de la protection de l'environnement, et cela, pour notre plus grand bonheur. Maladroite dans les relations humaines, elle devient flippante quand il s'agit de défendre le Balaou du Japon. Mais c'est dans les toutes dernières minutes du premier épisode, qu'un début d'explication justifie une telle attitude. Un début seulement, car une fois de plus ce teasing pousse le spectateur à vouloir en savoir plus alors que l'on est devant une histoire d'amour et de succession familiale d'une banalité affligeante, voir d'un autre temps. C'est Dallas les pieds dans l'eau, mélangé à Sissi...
MAIS...
...les acteurs principaux ou secondaires justifient à eux seules le visionnage de cette romance tintée de fantasy, voir de magie. Ishihara Satomi est le choix parfait pour habiter ce personnage à la personnalité complexe, tantôt kawaii, tantôt mystérieuse, mais tellement bien joué avec ses tiques de combattante empathique-nunuche face à la moindre palourde déplacée sur la plage. Son combat pour ramasser les "quelques" bouteilles en plastiques (on est au Japon ne l'oublions pas) délicatement posés par les accessoiristes sur la promenade de Minato vous fera vibrer d'émotion.
La production est nickel, voir un poil irritante tant cela brille et claque. Des couleurs chatoyantes, dans ces bureaux trop connotés 80's. Comme toute la photographie du feuilleton d'ailleurs où les building se reflètent dans les eaux pures du port de Minato-ku sous un ciel bleu azur. On se croirait revenu au temps de "la vengeance au deux visages (désolé pour la référence qui ne parle qu'à moi)". Le fric et le luxe sont partout, ce qui n'aurait pas été gênant, si le contraste avait été saisissant avec les universitaires ou autre protagoniste. Mais maladresse ou pas, voulu ou pas, même la moindre Office Lady, chercheuse ou salaryman sont glamours. Et cela même en mangeant un pudding, c'est pour dire. Imada Mio se rapproche petit à petit d'un premier rôle dans un drama, Ayano Go fait moins peur que dans Frankenstein no Koi, mais nous fait toujours autant de peine par son passé torturé. Hashimoto Jun vous fera rire malgré lui par son jeu et un maquillage sensé le vieillir, complètement over the top et à mon avis, pas voulu. Otani Ryohei, le salopard de service, encore plus pourri que son père réincarnation de JR, joue le némésis des esturgeons à la perfection.
Une musique popy, voir kawaii mais qui colle à la perfection aux couleurs flashy. Même Back Number à su trouver le ton de l'ending qu'il fallait avec ses synthés-trompettes qu'on entend plus depuis Ah-a.
Si les acteurs n'étaient pas au top, j'aurais passé mon chemin et surtout si le what the fuck des dernières secondes du premier épisode m'avait pas mis l'eau à la bouche. Espérons qu'elle ne soit pas trop salée.
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Le plastique c'est fantastique
Coutumiers des collaborations outrancières en vu d'une monétisation qui ne l'est pas moins, le marketing japonais a compris, bien avant Pokémon, que les produits dérivés pouvaient rapporter beaucoup plus que l'œuvre elle-même. Le nom de Bandai résonne dans les têtes de toutes les générations et son ombre plane sur cette œuvre qui ne peux décemment pas être qualifiée d'artistique.Et c'est bien de la décence qu'il manque à Gun Girl Lady. Déjà rien que dans son titre, avec des flingues, des filles, mais qui n'ont certainement pas la classe d'une lady. Les cibles sont clairement identifiées : l'otak et en particulier l'adolescent, fan de Gunpla. Ces maquettes bien faites de robots ou de figurines, initiées par la série Gundam et tellement addictives quand on s'y plonge vraiment. Moi-même, j'en suis fan, mais je manque tellement de temps (et d'argent) pour en faire.
N'étant plus un ado depuis longtemps (quoi qu'attardé, peut-être), j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire de monde parallèle, où on lutte pour sa survie, une fois par semaine, au beau milieu d'un rêve. Un doux rêve, donc, pour le jeune mal un peu introverti, qui voit se trémousser des lycéennes en uniforme et des figurines qui ont pris de réelles formes (un peu trop,certes). Le plastique devient alors outrancier, en se transformant en latex censé être sexy, mais qui tourne au grotesque. La mise en scène ne met pas en valeur les actrices, comme Shiraishi Sei ou Ohara Yuno, dont j'adore la moue pour l'une et le sourire pour l'autre, mais qui semblent totalement hors sujet tant au niveau de l'âge qu'elles sont censés avoir, que de leurs aspirations. Comme toujours ce qui passe en anime peut devenir lourd en live action. Et pourtant les Tokusatsu y arrive parfois. Et c'est en prenant la série comme tel que l'on pourra l'apprécier.
Un Tokusatsu, donc, auto-parodique, bourré de clins d'œil à la culture Otak. Du What the fuck ! À n'en plus finir. Comme, les filles qui découpent à la pincette les Moplas sur fond de clip d'idole ... "à la mode". Un jusque boutisme qui ira même à se moquer de son propre interlude dans certains épisodes. On retrouve des armes ... cheaps à souhait, présentées dans leurs boites d'origines filmées en gros plan. Un Tie Up poussé au paroxysme donc, jusqu'à vendre les pinces à découper à l'effigie des actrices (si, si cherchez bien, sur les sites marchands). On mélange les époques, avec des interludes de transformations des jouets ou des véritables personnages remplis d'FX qui rappellent les Tokusatsus des années 80. Ses couleurs, ses effets dessinés sur la pellicule et ce flou cathodique. C'est du génie. Tout se percute dans cette série : School Life, avec trahison, Battle Royal, avec capture de drapeau assez violente. Tuto/promo de Mopla, défilé de mode/concert d'Idoles hyper sirupeux et musique techno punchy à souhait durant les gunfights. Et tout ça parfois en même temps. Le sang recouvre les figurines fluo designées comme des persos de Splatoon (une influence peut être). Le pire, c'est que toutes ses incohérences, ce cheap, cette régression et cette gravité hors de propos, parfois, donne une folle envie de régresser et de s'acheter ses figurines, les guns, aussi cheap qu'ils paraissent, les blastes, n'en parlons même pas et la magie de pouvoir combiner tout ça, purée, c'est du lavage de cerveau, je vous dis.
Mais en prenant le drama par une lecture au second degré, au début, histoire de bien rire de tout ce qui est ridicule dans la série, on se laisse prendre malgré tout au jeu, par ce Hunger Game cheap qui recèle bien des mystères. On découvre des trahisons, des secrets et des mensonges qui donne un sel inattendu, avec une folle envie de connaitre le fin mot de l'histoire à parti du milieu de la série.
Un côté sombre pour une série acidulée qui se clôt à chaque épisode par la bonne humeur de Shiraishi Sei quand elle monte son Mopla, tellement communicative et qui semble bien réelle pour le coup. On a immédiatement envie d'ouvrir une boite et de s'y remettre. Ils sont trop forts chez Bandai. Je me suis encore laissé piéger et pour une fois, c'est pas par des robots et une histoire de deux camps qui se fond la guerre.
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Dur d'être père !
Oyabaka seishunn hakusho que je me permettrai de traduire par "le guide des parents stupides" est La comédie rafraichissante de cette rentrée 2020, et dieux sait qu'on en avait besoin. Nagano Mei (3 Nen A Gumi, Hanbun, Aoi) est à nouveau formidable dans son rôle d'étudiante un peu nunuche, mais tellement attachante. Ses mimiques collent comme à chaque fois à ses personnages, épaulée par ses deux amis à la forte personnalité, le trio est parfait. Les persos masculins sont, certes, caricaturaux comme celui de Nakagawa Taishi (Natsuzora, ...) complètement à l'ouest dans son rôle d'amoureux transi, mais qui s'ignore ou Tozuka Junki qui joue un Youtubeur obsédé par la vidéo viral qui fera de lui un millionnaire. C'est là une des forces de ce drama, encré dans la réalité des étudiants (japonais ou autres) d'aujourd'hui. Entre baito et rêve de devenir humoriste, artiste ou auteur, loin du chemin tout tracé "Université -> grande entreprise". Mais la grande force (humoristique) de ce drama c'est bien sûr Muro Tsuyoshi, le père de Mei qui crève l'écran, en nous faisant crever de rire. Tics oraux et gestuels du corps sont parfaitement maîtrisés pour notre plus grand bonheur. Tel un conteur de rakugo, thème d'un épisode d'ailleurs (hasard ou pas) il nous enchante par ce personnage de père surprotecteur, mais tellement attachant. Mention spéciale pour l'épisode sur les miss qui ravira les fans de Cosplay.Esta resenha foi útil para você?
La régression pour rémission
Qui ne se souvient pas de ces goûters pris après la fin de la classe. Ces moments de partage avec une membre de sa famille, avant de retourner aux devoirs. C'est sans doutes ses souvenirs qui ont inspiré cette série à la sensibilité exacerbée.Autant prévenir tout de suite, si vous décider de vous plonger dans cette histoire, vous devez être sacrément préparé. Le thème principal, comme celui des 8 épisodes est notre rapport à la mort. Et quelque soit votre âge, votre sensibilité ou votre vécu, vous ne sortirez pas indemne de ses goûtés qui font remonter les souvenirs des patients en convalescence, qui vous le comprendrez très vite sera leur dernière demeure. Les pensionnaires dont les maladies ou la fin de vie vous toucheront à un point au delà des frontières et des cultures avec un jeu sincère et remarquable. L'idée de cette Madelaine de Proust, qu'est un gouté pris chaque épisode et choisi par l'un des pensionnaires, semble excellente pour faire remonter les souvenirs, même si elle sonne souvent comme la dernière cigarette du condamné.
Prévoyez donc un camion de mouchoir en papier, car chaque épisode vous arrachera des larmes et pas seulement Tsuchimura Kaho et Ryusei Ryo, les acteurs principaux peu habitués des premiers rôles, mais qui forment un joli couple à l'avenir ensemble impossible. Madonna, la responsable de l'EPAHD, vous fera d'abord rire et vous vous demanderez rapidement si vous n'êtes pas tombé dans une convention de cosplay. Mais ça ne durera que quelques secondes et cette fantaisie sera bienvenue pour les patients et pour le spectateur. Tous comme cette gentillesse que l'on trouvera fausse et exagérée le temps d'un battement d'ailes de papillon cette fois, tant l'atmosphère lourde et la disparition subite des personnages nécessitent cette légèreté et cette bienveillance de chaque instant. On comprend à quel point cela doit être difficile de travailler dans ses lieux.
Les décors et la mise en scène sont somptueux, pour ce genre de mélodrame. La NHK sait mettre les moyens, quand il s'agit de toucher au cœur des gens et des générations. La mort et la vieillesse sont des thèmes centraux au Japon et vont le devenir en occident comme un retour de bâton après des décennies de jeunisme. Et c'est déjà le cas depuis le début de la pandémie de COVID. En abordant avec le soin d'une belle production, la chaîne publique montre une nouvelle fois à quel point elle œuvre pour le bien de la nation japonaise en particulier, mais surtout pour l'humain en général.
Certains y verront des clichés avec cette retraite sur une île verdoyante et ses décors d'îlots au loin, ses fermiers retournés à la terre, après une vie urbaine ou cette trop grande bienveillance même pour l'héroïne qui ne veut pas déranger ça famille avec sa maladie et du coup qui sonne faux pour nous occidentaux. Mais ce drama nous met fasse à nos angoisses sur la mort, la veillasse et la maladie et devrait pour les jeunes et moins jeunes générations mettre définitivement un point final aux interrogations sur le bien-fondé des mesures prises pour protéger les personnes fragiles durant la COVID.
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Mon petit poney VS Vieux canasson
Quand on se prend à rêver à des duos de stars dans un drama, on ne pense pas tout de suite à Nagano Mei et Nishijima Hidetoshi. 31 ans séparent ces excellents acteurs, et à part une apparition de Nishijama San en papa de Mei Chan, dans un drama dans lequel elle serait le personnage principal, on a du mal à imaginer d'autres situations. Enfin, vous peut-être, mais un scénariste japonais fait fit des conventions et de la bienséance. Dans le bien nommé Unicorn ni notte, les conventions sociales vont voler en éclats, pour notre plus grand bonheur.Ne vous trompez pas, c'est bien Nagano Mei, l'héroine de cette comédie romantique au pays des Startups. Mais si, bien entendu, personne ne peut lui voler la vedette, elle laisse quand même de la place aux autres protagonistes pour développer leurs propres histoires. On retrouve ici le schéma classique des comédies romantiques à la japonaise. Une, encore très jeune, présidente d'une de ses fameuses ultra-cool Licornes du Net, met toute sa vie dans son travail et son entreprise. Pas le temps de penser à l'amour et à toute autre activité d'ailleurs, alors qu'elle se bat pour faire vivoter ça microentreprise. Elle est pourtant entourée de beaux garçons, dont l'un deux est follement amoureux d'elle et évidement elle ne semble pas en avoir conscience. La réalité est en fait plus compliquée que cette situation de Shōjos, mais on l'apprendra plus tard. Car malgré ses aspects de comédie plan plan, l'histoire est plutôt bien écrite et les révélations bien amenées. La situation se compliquera encore plus, avec l'arrivée inattendue dans sa vie de Nishijima Hidetoshi, 51 ans au compteur et embauché presque par accident par cette équipe de quasi-ados.
Les sentiments qui vont se développer entre nos héros resteront donc à l'appréciation de la morale du moment. Selon le degré d'acceptation de la Société dans laquelle vous avez grandi, vous serez soit choqué, soit enchanté par ses histoires d'amours, intergénérationnelle, platonique…, ou pas. En tout cas, les triangles amoureux vont s'enchainer et certainement vous faire naitre en vous l'espoir de fins heureuses à ses nombreuses Love Story et cela tout le long des 10 épisodes. Moi, quoi qu'il en soit, j'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer qui finira ensemble. Mais l'intérêt essentiel, trouvédans ce drama, n'a pas été dans ce romantisme exacerbé (blasé surement). Non, c'est dans la manière dont a été compté l'histoire et le fond de celle-ci. L'histoire de ses Licornes du Net. Des rêves et des espoirs de la jeunesse d'aujourd'hui, nourri aux réseaux sociaux, aux rencontres virtuelles qui respirent la peur de l'engagement, mais aussi à la réussite facile. Ses aspirations et ses certitudes qui rentrent en collision avec l'ancien monde représenté par Nishijima San. Ce fossé entre les générations, mais également les classes sociales, qui par l'énergie que nos deux héros mettent à essayer de le combler, redonne foi en une humanité qui semble justement petit à petit la perdre. Le métavers et ses questionnements sont abordés. Les liens entre les personnes sont au cœur des réflexions. Mais quels liens ? Contre toutes attentes, c'est Le vieux ringard de l'histoire qui vient mettre de l'humain dans ses entreprises qui devraient pourtant respirer le friendship. Symbolisé par ses espaces remplis de poufs roses flashy, censés rendre tellement cool le travail dans ses startups, dans lesquelles tout le monde communique à travers des appareils. Ojisan amène de l'analogique à une génération en manque de tactile. Et c'est bien lui qui est prêt à apprendre des jeunes. Leur façon de travailler, entre autre, mais pas que… C'est lui, le plus ouvert à la nouveauté, dépeignant ainsi une jeunesse renfermée sur elle-même, égoïste et rempli de préjugés.
Me rapprochant dangereusement de l'age de Nishima san, je suis un peu partisant. Mais tout comme lui dans la série, je suis fan de Nagano Mei, qui insuffle toujours de la joie de vivre dans ses rôles, malgré les défaites et l'adversité. Mais en réalité, la série entière est un "feel good drama". Loin d'être mièvre comme beaucoup, il donne la pêche à qui a le moindre parcelle de petit cœur en soi. Ce ne sont pas que les sourires de Mei-chan ou de Nishijima-san, qui sont parmi les plus beaux du showbiz, mais ce sont vraiment leurs positives attitudes qui mettent en joie. Surtout en contre balance de tous ses influenceurs, programmeurs pétants et méprisants que l'on peut croiser. Même la musique respire la joie de vivre.
Cette comédie ne cherche pas forcément à vous faire mourir de rire par des situations improbables, mais bien à vous faire sourire et vous rendre un poil plus heureux qu'avant. Certes, Bando Ryota qui refait un drama avec Nishijama Hidetoshi vous fera sans doute marrer avec ses airs assumés d'hikikomori flippant (encore), mais cette série est réellement plus touchante que marrante. Elle vous apprendra le fonctionnement du monde du travail japonais, pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Bien mis à jour pour la Startup Nation et les épisodes finiront, comme il se doit, par un Ending feel good de Dish// (#qui d'autre ?). Alors, il est temps de lever des fonds et d'investir dans cette licorne.
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